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 Past is Past, Future is with You || Baja

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Nathanaël C. Gemmell

Nathanaël C. Gemmell

♦ messages : 26
♦ crédit(s) : (c) Jane & BLACKBERRY.
♦ école : Poudlard.

Past is Past, Future is with You || Baja Vide
MessageSujet: Past is Past, Future is with You || Baja   Past is Past, Future is with You || Baja EmptyDim 22 Nov - 3:14

Past is Past, Future is with You || Baja 2v8r0vt Past is Past, Future is with You || Baja 2r4jukp
© foxglove_icons & FoX


    Pourquoi ai-je été assez stupide pour pénétrer dans cette pièce? Je connaissais les rumeurs à son sujet, mais c'était trop tentant, j'avais besoin de voir par moi-même, incapable de me contenter des bruits qui courent, alors que je savais pertinemment les risques que je prenais. La salle du temps, la pièce aux souvenirs, je vis un cauchemar éveillé, je ne parviens pas à trouver la poignée salvatrice qui me permettra de m'enfuir, et je suis obligé de revivre chaque seconde de ce que je m'étais appliqué à effacer de ma mémoire au fil des ans. J'entends de nouveau la sonnette de la porte d'entrée annonçant l'arrivée de cet homme que je ne connaissais que très peu. Je revois ma mère se diriger vers la porte alors que je suis en train de lire un magasine moldu, du haut de mes douze ans. Le moldu entre en adressant un sourire malsain à ma mère qui semble dépitée, il ne m'accorde qu'un coup d'oeil rapide, puis se dirige vers la chambre de mes parents en retirant sa veste qu'il accroche au porte-manteaux en passant. Je sais ce qu'ils vont faire, ce n'est pas la première fois que cet homme vient. Il s'appelle Steve, c'est un collègue de bureau de mon père, ils ont le même poste, et Andrew parle souvent de lui le soir, car l'un d'eux doit être nommé pour une promotion, et il espère que ce sera lui. Seulement Steve n'est pas au bureau, il vient chez moi, je crois qu'il fait chanter ma mère pour obtenir d'elle ce qu'il veut, puis il s'en va, un sourire satisfait accroché aux lèvres, et laisse Cathy pleurer pendant de longues minutes dans sa chambre. Et moi je me retrouve seul, à ne pas comprendre la cruauté de ce monde adulte qui me dépasse, sans mon grand frère qui s'est absenté chez ses amis, je me sens désespérément seul. Mais ce jour-là fut particulier, car après avoir passé dix minutes dans la chambre de mes parents puis pris une douche, le moldu n'est pas parti directement comme à son habitude. Il est venu dans le salon où j'attendais calmement, essayant de ne pas trop penser aux problèmes des adultes que je ne pouvais pas comprendre. Il a allumé une cigarette, a regardé quelques photographies de mariage de mes parents en affichant un sourire ironique, puis il s'est mis à me parler, m'a énuméré les défauts de mon père avant de s'avancer vers moi, de se mettre à ma hauteur, puis ses mots ont fait comme l'effet d'une bombe. Ton père ne rentrera pas ce soir, il est bien trop stupide pour voir ce qui va se passer, mais je refuse de laisser passer cette promotion, et ce soir, Andrew Gemmell aura une balle entre les deux yeux, juste ici. Il posa son index entre mes deux yeux bleus interdits, puis s'en alla en éclatant d'un rire cruel que je ne pouvais pas comprendre. Le plus horrible dans cette histoire, c'est qu'il ne m'avait pas menti, et que je n'ai jamais eu l'occasion de revoir le sourire rassurant de mon père.

    Je hais cette ordure, pourquoi a-t-il détruit ma vie alors que je ne lui avais rien fait? Je pleure à nouveau, comme il y a six ans, la douleur ne s'est jamais vraiment atténuée, j'avais voulu l'ignorer, l'oublier, mais c'était impossible, chaque détail était resté gravé au plus profond de mon âme. L'enterrement de mon père, la détresse de ma mère, le discours de cet enfoiré de Steve, qui osait dire le plus grand bien de l'homme dont il avait ordonné la mise à mort, le regard perdu de mon grand frère, et le goût salé de mes larmes. J'aimais mon père, il était quelqu'un de bien, trop bien pour ce monde. Sa disparition fut le début de la fin. Ma mère ne supporta pas cette situation, elle mit fin à ses jours deux mois plus tard, nous abandonnant mon frère et moi. J'avais d'ailleurs espéré que je pourrais compter sur lui, comme chacun de nous n'avions que l'autre sur lequel se reposer, mais Arthur s'est réfugié dans les drogues, et je l'ai suivi aveuglément, décidant d'adopter les conseils de celui qui avait détruit ma famille en quelques mois seulement. Je suis devenu le salopard que je n'ai jamais eu le courage de tuer, cette ordure tant détestée, j'ai adopté sa manière de penser, j'ai détruit d'autres vies à mon tour, puisque de toute façon, être quelqu'un de bien ne pouvait rien m'apporter dans ma vie. Je l'avais bien vu avec mon père, j'avais vu comment Andrew avait fini, une balle dans la tête dans une ruelle merdique, alors que Steve grimpait les échelons de son entreprise, gagnait bien sa vie, et profitait sans éprouver le moindre remord. Je ne me suis même pas rendu compte de ma chute, j'ai ignoré mes sentiments, mais en fait, je ne peux pas être comme lui, car j'ai un coeur, j'ai des sentiments, et aujourd'hui j'ai des remords, plus que je n'en ai jamais eu, plus que lui n'en aura jamais.

    Je suis un abruti, une ordure qui ne mérite pas de vivre, je suis Steve, l'homme qui m'a détruit. J'ai décidé de continuer le travail qu'il a commencé, en me détruisant moi-même, tout ça parce que je n'ai pas eu le courage de répondre à ces cruelles paroles, parce que je ne suis pas parvenu à trouver le courage de le tuer alors que j'en avais l'occasion. Si je le pouvais, je reviendrais en arrière, l'une des nombreuses fois où se porc est venu abuser de ma mère, je me dirigerais dans la cuisine, prendrais l'un des nombreux couteaux tranchants dont disposaient mes parents, puis je trancherais la gorge de cette ordure, je l'empêcherais d'ordonner la mort de mon père, de pousser ma mère au suicide, de faire plonger mon frère dans les drogues et dans ce trafic infâme, je l'empêcherais de détruire ma vie à tout jamais. Mais je n'ai rien pu faire, même quand il m'a annoncé qu'Andrew ne rentrerait pas, je n'ai pas su quoi répondre, je n'ai pas voulu le dire à Cathy, je n'ai pas voulu croire que la cruauté pouvait s'étendre à ce point. Et j'ai pourtant prouvé moi-même que j'étais capable de devenir comme lui, je le hais tout en me détestant au plus haut point, je vois la mort comme étant le seul moyen de me sauver, car je ne pourrai jamais réparer ce qui a été détruit.

    Le préfet des bleu et bronze était recroquevillé sur lui-même, n'ayant aucun moyen de quitter la salle du temps, malgré ses multiples tentatives, il se retrouvait obligé d'observer Steve quitter le salon dans lequel il avait grandi, le laissant seul, perdu. La fin du souvenir qu'il était parvenu à refouler durant tant d'années arriva enfin, et la poignée apparut de nouveau, permettant à Nathanaël de quitter la pièce en toute hâte. Il était en sueur, et n'avait qu'une envie, celle de vomir, tant il était dégoûté d'avoir dû revivre ce terrible évènement, tant il était dépité de voir qu'il avait adopté le modèle qu'il avait haï. En toute hâte, le Serdaigle se précipita dans les toilettes de l'étage avant de rendre le peu de nourriture qu'il avait avalé durant la journée dans l'une des cuvettes qui s'était offerte à lui. Sa nausée ne semblait pas vouloir le quitter, son mal-être non plus, et il savait que le seul moyen qu'il possédait pour ne pas se remettre à pleurer toutes les larmes de son corps, c'était le petit paquet de cocaïne planqué dans sa chaussure droite. En quelques secondes, la drogue se retrouva en lui, et l'apaisa rapidement, atténuant sa douleur. Accro aux drogues pour apaiser sa souffrance de la vie. Sa mère avait préféré le suicide, lui avait suivi son frère. Aucune des deux décisions n'était sage, aucune n'était bonne, mais c'était pourtant les deux seules auxquelles il avait pensé.

    Gemmell avait à présent besoin de prendre l'air. Sous l'emprise de la coke, rien n'était bien clair pour le jeune homme même s'il pensait clairement le contraire. Un large sourire s'était installé sur ses lèvres, et il déambulait de manière assez aisée dans les couloirs, sans vraiment se rendre compte de ce qui se passait autour de lui. Les larmes avaient enfin cessé de couler, les pensées noires également. A vrai dire, il ne pensait plus à grand chose, et se laissait guider par son instinct. Après quelques minutes passées à chercher désespérément une issue, Nathanaël finit par sortir du château, enveloppé dans son manteau noir qui le maintenait au chaud. Sans savoir pourquoi, il se rendait à Pré-Au-Lard, tandis que le parc était enseveli sous une neige d'un blanc pur qui continuait à tomber par petits flocons. La vie avait beau être cruelle au possible, ce genre d'instants, bien qu'insignifiants, étaient sublimes. La grande rue du village sorcier fut bien rapidement atteinte, et le Serdaigle décida de s'asseoir sur un banc, observant la neige tomber, ainsi que les gens perdus dans leurs occupations. Il prenait le temps de vivre, de profiter de chaque inspiration, de la sensation de la neige se posant en douceur sur sa main, du sourire d'une jeune fille qu'il mit un certain temps à reconnaitre, avant de l'inviter à s'asseoir à ses côtés.

    Nate - Je savais déjà que tu étais sublime, mais sous la neige, tu frôles la perfection.

    Mais pourquoi suis-je aussi crétin parfois? Vouloir passer un moment avec Baja, c'est une chose, mais vu l'état dans lequel je suis, cela peut se révéler être une très mauvaise idée. Certes, vu les bruits qui courent sur moi, elle doit déjà avoir entendu l'adjectif drogué accompagné par mon prénom dans une conversation, mais j'aurais préféré qu'elle ne le sache pas, pas tout de suite en tout cas. Je dois l'admettre, cette Gryffondor me plait, d'une manière spéciale, différente des autres jeunes femmes qui ont pu me plaire - ou me plaisent toujours d'ailleurs. Elle a un petite quelque chose en plus que je ne saurais décrire et qui fait que je ne veux pas risquer de tout foutre en l'air comme j'ai pu le faire de nombreuses fois par le passé. Mais certaines rumeurs se font persistantes, et même si je n'accorde d'importance qu'aux vérités qui me tiennent à coeur, je ne sais pas vraiment quoi penser de cette jolie blonde, tellement ce que l'on dit d'elle diffère de ce que je peux voir lors des moments privilégiés que je passe en sa compagnie.

    Nate - Je me demandais... Pourquoi les autres élèves te décrivent comme une fille froide et distante alors que je ne t'ai jamais vu perdre ton sourire?

    Nathanaël se tourna alors vers sa camarade et lui adressa un regard doux, celui qu'il lui réservait habituellement depuis leur rencontre. Il avait besoin de se renseigner sur elle, pour mieux la connaitre sans doute, mais également pour éviter que le sujet ne dérive sur lui, pour ne pas qu'il se mette à déballer sa vie privée comme il en aurait été capable. Les effets de la cocaïne s'estompaient lentement, mais étaient toujours présents, et Baja se rendrait peut-être compte de son état, mais il croisait les doigts pour que ce ne soit pas le cas. Si cela devait se produire, il lui faudrait trouver une excuse, et même s'il s'en savait capable, le Serdaigle savait au fond de lui qu'il ne mentirait pas, et qu'il se montrerait honnête. Non, il refusait d'être à nouveau celui qu'il avait détesté, il lui fallait changer, et malgré les difficultés, il y arriverait, car il n'était pas seul, car il n'était plus seul.
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Nathanaël C. Gemmell

Nathanaël C. Gemmell

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Past is Past, Future is with You || Baja Vide
MessageSujet: Re: Past is Past, Future is with You || Baja   Past is Past, Future is with You || Baja EmptyDim 29 Nov - 3:35

    La vie blesse, et laisse des marques que personne ne peut effacer, pas même le temps. C'est cruel, mais c'est une réalité contre laquelle personne ne peut rien. Le ciel ne sera jamais toujours bleu, sans aucun nuage à l'horizon, et il nous faudra toujours courir sous une averse, combattre une tempête soudaine que nous n'avions pas vu venir, survivre aux caprices de la nature. Avec un peu de chance, vous finirez votre vie en ayant regardé l'eau ruisseler sur vos mains sans vous en soucier, mais certains devront à jamais garder le souvenir de la foudre qui les a frappés par surprise, et leur a laissé un souvenir indélébile. Le plus surprenant, au final, c'est que la majeure partie des souvenirs qui changeront à jamais l'attitude ou le comportement d'un enfant, c'est à ses parents qu'il le doit. Dès sa naissance, il est condamné, et l'un de ses géniteurs lui infligera une blessure dont la cicatrice ne se refermera jamais entièrement. Une absence, des paroles blessantes, des coups portés sur le conjoint - ou la conjointe -, la dépendance à une substance destructrice, et parfois ils n'y sont pour rien, et c'est la mort qui vient les enlever, voire pire, quand ils se donnent eux-même la mort, laissant derrière eux des coeurs brisés à jamais. La joie des parents d'avoir un enfant amène avec elle la malheur de ces êtres qui n'ont pourtant pas encore vu le monde, mais qui, tôt ou tard, en souffriront. Dans les meilleurs cas, ce ne seront que quelques entailles bénignes, mais d'autres se révèleront être des blessures mortelles. La plaie déversera le sang lentement, mais sûrement, jusqu'à ce que la mort vienne atténuer la souffrance. C'était le cas de Nathanaël, et peut-être également celui de Baja. Ces deux-là s'étaient bien trouvés en fin de compte. La neige continuer de tomber sur les deux adolescents.

    Baja – Peut-être que tu es le seul à qui j’ai envie de sourire.
    Nate – Je ne vais pas m'en plaindre, ton sourire est sublime.

    C'est d'ailleurs la seule raison qui me fait sourire à mon tour. J'avais mis un certain temps avant de comprendre pourquoi beaucoup disaient de moi que je n'étais qu'un charmeur qui usait des mots pour arriver à ses fins avec les demoiselles, mais j'ai fini par me rendre compte que ce genre de propos me trahissent. Pourtant, ce n'est en aucun cas une ruse de ma part, ni une quelconque tentative de séduire pour atteindre un but. Je ne fais que dire ce que je pense au plus profond de moi, et c'est sans doute un défaut. Je ne suis pas un charmeur, c'est moi qui suis charmé par la beauté des femmes, par les petits détails qu'elles se refusent de voir et qui font que je ne peux pas résister à un sourire, à un regard, à un geste de la main. Je suis faible, et je dois bien avouer que c'est une sacré chance que personne ne soit au courant de ce détail, car il est bien présent, quand bien même mon addiction ne durerait qu'une journée, une nuit, une heure, une minute ou même une seconde, elle resterait à jamais gravée dans ma mémoire. Avec Baja, c'est différent, je pourrais dire que c'est pire. Je ne veux pas parler d'amour, et je me mens en ne le faisant pas, car cela doit être ce que je ressens. Si je n'ai jamais voulu passer une nuit à ses côtés, c'est pour ne pas risquer de la perdre, si je ne l'ai pas encore embrassée, c'est pour ne pas la détruire, mais peut-être également pour me protéger. Je ne veux pas que cela devienne "réel", sérieux plutôt. Ce serait une étape de franchie, qui m'amènerait à réfléchir à propos de mes sentiments, à me remettre en question, à découvrir que mes pensées deviennent beaucoup trop joyeuses, à avoir un espoir que je suis déjà en train de me créer sans m'en rendre compte. Idiot que je suis. Détruis tout dès à présent, avant que la vie ne le fasse à ta place.

    Baja – Qu’est-ce qui t’amène si loin du château alors que tous les élèves se sont réfugiés dans leur salle commune ?
    Nate – Le passé.

    Erreur. Non, être honnête n'est pas une erreur en soi, mais à mes yeux, se dévoiler ainsi et révéler ses points faibles est loin d'être futé. Je suis un calculateur, je prévois les choses à l'avance, comme un joueur d'échec qui sait à l'avance où placer son fou afin de piéger la reine de l'adversaire. Je sais qu'il faut parfois faire des concessions pour parvenir à ses fins, céder du terrain à l'adversaire pour mieux le vaincre ensuite, mais je me suis toujours refusé d'évoquer mon passé. Seule Aceely est au courant de ce que j'ai vécu, et pour l'instant, je ne tiens pas à ce que cela change. Je peux faire confiance à Baja, là n'est pas la question, je ne me sens pas de lui dire ce que j'ai vécu, de lui parler de Steve et de tout le mal qu'il a apporté avec lui alors que je n'avais que douze ans. Ce serait une preuve de faiblesse de ma part, mais je me sens pourtant déjà affaibli. Je n'aurais pas dû lui faire signe, peut-être ne m'aurait-elle pas aperçu, elle aurait alors continué son chemin, poursuivi les objectifs qu'elle avait en tête avant de me rejoindre, et je ne lui aurais pas montré à quel point je suis fragile. Je déteste cette sensation, celle de ne plus se sentir protégé, de s'être piégé soi-même, de la plus stupide des manières, et de ne plus pouvoir en sortir, malgré tous les efforts possibles. Le mal est fait, je ne suis pas maitre du temps, je ne peux donc pas revenir en arrière, espérons seulement qu'elle ne cherchera pas à creuser à partir de cet indice.

    Nathanaël ne pouvait cacher le malaise qu'il ressentait à cet instant précis, incapable de refouler les paroles de Steve, l'odeur de la cigarette qu'il fumait tout en annonçant la mort prochaine d'Andrew. Les détails étaient d'une telle précision que le Serdaigle se demandait si son esprit n'avait pas amplifié ceux-ci volontairement, comme pour le faire souffrir encore plus, pour lui rappeler de ne plus refaire les mêmes erreurs, de ne plus s'accrocher aux gens, de ne pas avoir de bonnes intentions, d'être un nuisible de la société, celui qu'il s'appliquait à devenir depuis si longtemps. Et pourtant, malgré la souffrance, les choses ne se déroulaient pas comme prévues, sa vision de la vie changeait, le regard qu'il portait sur la rouge et or était différent. Elle était comme lui, avait été blessée par des évènements qu'elle n'était pas forcément parvenue à contrôler. Le jeune homme ressentait comme un besoin d'en parler, de lui dévoiler sa vraie nature, de lui dire qu'il avait besoin d'elle, de ce sourire qu'elle lui réservait, qu'il voulait l'embrasser et qu'elle soit sienne à tout jamais. Ne pas craquer, c'était la mot d'ordre, garder la maîtrise de soi. Finalement, une confession lui échappa.

    Nate – Je fuis un souvenir. Et toi, qu'est-ce qui t'a amené à faire l'erreur de finir à mes côtés?

    Il l'observa quelques instants, une lueur amusée se dessinant sur ses lèvres, puis lui adressa un sourire accompagné d'un léger rire. Malgré les apparences, sa répartie était loin d'être ironique, et il pensait chaque mot qu'il venait de prononcer. C'était une erreur pour Baja d'être là, avec ce drogué destructeur au sourire charmeur. Nathanaël aurait pu, en quelques sortes, être comparé au roi Midas, en ajoutant une nuance : tout ce qu'il touchait ne se transformait pas en or, mais finissait tôt ou tard par être détruit, qu'il le veuille ou non. Ses parents, son frère, Lullaby, Jaya, et d'autres. Il ne faudrait que peu de temps à la Gryffondor pour s'en rendre compte, et ce serait trop tard. Détournant son regard de la jeune femme, le Serdaigle sortit un joint qu'il porta à ses lèvres, mais il décida de ne pas l'allumer, malgré le briquet prêt à être enclenché. Ce n'était pas le fait d'être en public qui le dérangeait, mais plutôt la présence de sa camarade. Après tout, c'était elle sa drogue, elle était le remède contre ses problèmes, et il se sentait capable de tout oublier tant qu'elle serait présente pour le supporter. Gemmell rangea le joint dans sa poche, fixa Spencer d'un regard doux, puis déposa sa tête sur l'épaule de la jeune femme, naturellement, comme si elle avait toujours été là pour lui, et qu'elle le serait à jamais. Il n'y avait pas de meilleur endroit à cet instant que celui-ci, c'était une évidence.
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