Toute vérité n'est pas bonne à dire [Lucy]

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Toute vérité n'est pas bonne à dire [Lucy] Sophiaue8

« Si il y a une amitié que je ne veux pas perdre c'est bien la nôtre »

[ HJ : Poste pourri désolée >< ]

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C'est comme demander ce qu'on préfère entre un Nimbus 2000 et un Eclair de feu ; on choisit toujours l'éclair de feu.

J'avais quelques amis. Pas tant que ça non plus, parce que ca n'était pas ma priorité...et puis, autant être honnête, j'étais tellement solitaire que peu de monde s'approchait de moi..ou tout du moins, s'approchait de moi dans un but positif. Parmi ces amis, il y avait ma chère Lisbeth. Dès mon premier regard portait sur elle, je savais que je l'apprécierais, et surtout, que je passerais mon temps à la protéger. A vrai dire...pas tout de suite. Elle était drôle, ouverte pour toute conversation, taquine...et elle avait ce quelque chose dans le regard qui donnait forcément envie de sourire. Et puis tout ça s'est arrêté un jour. A cause de qui... ? Jvous le donne en mille ! Hadeys, le roi des enfers. Je lui avais pourtant dit, répété, des millions de fois qu'il n'était pas fait pour elle... que ce n'était qu'un serpentard, comme les autres, qui lui ruinerait son coeur, qui se moquait d'elle. Tout simplement parce que c'est ce qu'il est, c'est ce qu'il a toujours été...mais elle ne m'a pas cru. Selon elle, je ne le voyais pas, et je ne l'appréciais pas à sa juste valeur. Sûrement qu'il se donnait un genre parce qu'il ne souhaitait pas avoir le coeur brisé. C'est ça ! Si on parlait de quelqu'un d'autre, je pourrais sans doute y croire un petit peu, mais pour Hadeys...sûrement pas. Il n'était pas du genre à avoir un coeur, et si, par grande surprise il en avait un, celui ci ne battait pas. Ou tout du moins, il ne battait que lorsqu'il faisait des sales coups... ! Et après on s'étonne que ce crétin de serpy n'ait pas d'amis. Vachement étonnant tout ça ! En attendant, je l'avais laissé faire, parce que de toute façon c'était sa vie et pas la mienne. Je l'avais prévenu, et je mettais arrêter là... J'imagine que lorsqu'on aime quelqu'un, on le voit comme un Dieu. Seulement, Hadeys se rapprochait plus de Satan que de Dieu, et Lisbeth a fini par le voir...trop tard. Je n'avais pas fait la méchante amie, non, je l'avais tout de même consolé, en me promettant de ne pas lui dire que je l'avais prévenu...je suis d'une gentillesse presque illimitée quand même ! A vrai dire, je crois que Lisbeth aime encore Hadeys, ou tout du moins, je pense qu'elle l'aimera toujours un peu...chose que je ne comprend pas ; il lui a brisé le coeur, quel intérêt de ressasser le passé sans cesse ? Quel intérêt d'aimer quelqu'un alors qu'on était plus avec lui ? Enfin...Je dis ça, mais je suis aussi moi même mal placée pour donner des conseils.

Il s'appelle Lucas. Plus âgé que moi, plus fort que moi, il avait tout pour me plaire...Ce quelque chose dans le regard, qui me faisait frémir. Avec lui, je n'étais plus la forte tête agressive, féministe, et qui avait toujours réponse à tout. Je ne me battais plus, parce que je n'en avais plus besoin, j'avais touché un but : tombée amoureuse d'un homme assez bien pour ça. Il me regardait d'une façon dont je n'aurais jamais cru ça capable...J'avais l'impression, quand je croisais son regard, que j'étais la seule personne qui comptait, qu'il m'aimerait jusqu'à la fin des temps. J'entendais déjà les cloches pour le mariage, j'imaginais notre futur maison, notre futur vie ensemble. Mais comme je le redoutais, mon imagination m'avait joué des tours, et pire même, elle m'avait porté la poisse. Après un an de relation, on a fini par arrêter tout ca, parce qu'on en pouvait plus...parce que notre relation était tellement fusionelle et passionnelle qu'on se pompait l'air, que ça en devenait bestial, rude, incontrôlable...Chacun avait besoin d'espace, et pourtant aucun ne voulait se détacher de l'autre. On a tout détruit. J'ai tout détruit. Je suis devenue avec lui la fille que je ne souhaitais jamais être...Celle qui le titille sur chaque phrase qu'il pouvait dire, celle qui ne riait plus à ce qu'il disait, celle qui était devenue acerbe, méfiante et désagréâble...En plus de cela, j'étais devenue une fille comme les autres, celle que tous les garçons évitent ; j'étais possessive et jalouse. J'en ai conscience, mais je suis incapable de le lui avouer maintenant...à vrai dire, j'essaye de soigner cette horrible plaie qui n'a pas envie de se fermer. J'essaye de tourner la page. Mais je n'y arrive pas. Et ce qui est le plus dur dans tout ça, c'est de se dire que lui, il l'a tourné...qu'il m'a oublié. Aussi rapidement qu'il m'a aimé. Mes tentatives pour l'oublier étaient vaines ; jamais un autre homme me l'avait fait oublié. Et c'était ça mon problème...Je vivais dans l'espoir qu'il m'aime à nouveau. Seulement ça, je ne pouvais pas le dire à l'une des mes meilleures amies, à Lisbeth...parce qu'elle était proche de lui...parce qu'elle était souvent avec lui, et que je luttais avec l'envie de pêter un câble, et de me disputer avec elle. Tout simplement parce que j'enviais sa place, parce qu'avant c'était la mienne... A vrai dire, je ne sais pas si elle se rendait compte à quel point je souffrais de leur relation...Je ne pense pas, j'étais devenue le genre de fille que rien ne touchait, la fille avec un coeur de pierre qui ne montrait jamais ô grand jamais ses sentiments.

J'avais eu son mot, et sans rien dire, j'avais accepté de passer un moment avec elle...comme au bon vieux temps. Peut être ainsi, m'expliquera t-elle pourquoi elle est aussi distante avec tout le monde en ce moment. Je sortais en vitesse de mon cours de potions, et partie dans le dortoir, histoire de me changer en enfilant un jean, des baskets et un pull, n'oubliant pas cette chère écharpe. Oui, nous étions au mois de décembre, et il faisait extrêmement froid. Avec hâte, je regardais l'heure...Il était déjà plus de 15 heures...J'étais en retard, et sans doute que Lisbeth me le ferait remarquer. Seulement, à l'intérieur de Poudlard, je ne pouvais pas transplaner. Je sortis alors, et transplanai jusqu'à l'entrée de Pré au Lard. Je rencontrai alors plusieurs personnes sur le chemin, que je saluai avec un petit sourire, tout en leur disant que je devais faire quelque chose d'important (sous entendu, sans eux). Je poussais la porte des Trois Balais, et cherchai du regard Lisbeth, que je trouvai sans peine, dans un coin isolé du bar. Je commandai une bierraubeurres à Rosetta, et m'approchai de Lisbeth, m'asseyant en face d'elle. " Alors ? Qu'est ce qui se passe ? " J'enlevai mon manteau et mon écharpe, en ajoutant avec un petit sourire " Il doit bien y avoir quelque chose pour que tu me demandes de venir ici. "

Assise aux trois au balais, j'attendais Lucy. Jouant avec ma chope de bièreaubeurre, je me remémorais, comme c'était entre nous avant la mort de mon frère. Je débordais de joie et de bonne humeur. J'étais généreuse et le monde ne se résumer pas qu'à moi. Oui avant sa mort, il y a eu la « rupture » avec Hadeys, mais ça ne m'avait pas empêché de continuer à vivre ma vie et à être la Lizzie que tout le monde connait, du moins il n'y a que ma bonne humeur qui a eu raison de cette rupture. C'est la mort de mon frère qui m'a « achevé ». J'ai changé, j'ai beaucoup changé, après la disparition de mon frère, je me suis quelque peut replier sur moi-même, j'ai arrêté d'écouter les autres, en pensant que ma vie était milles fois pire que la leurs, que j'étais la seule à souffrir, qu'à côté de ma douleur personne ne pouvait souffrir plus que moi. Au file du temps le peu d'amis que je m'étais faite, ce sont vite lassés de mon attitude, de mes pleures, de mon nombrilisme et on continuait de vivre, sans doute fois m'oublier, nous étions bien sûr toujours amis, mais ce n'était plus comme avant. Puis au bout de quelques mois avec l'aide de mon meilleur ami, enfin de mes meilleurs amis, n'oublions pas Lucas, j'ai repris un peu du poil de la bête, j'ai recommencé à aller vers les autres, je me suis excusée d'avoir été comme j'avais été. Le monde, mon monde, avait arrêté de tourner que pour moi, j'avais enfin décidé de le faire tourner en incluant de nouveau mes amis, bien sûr le mal avait été fait, mais la vie reprenait petit à petit le cours normal des choses. Bien sûr rien ne redevient vraiment normal, j'avais appris à aimer la solitude et cela n'allait pas changer, Lucy tout comme les autres si était habitué, depuis le temps.

Si je lui avais donné rendez-vous ici, c'était aussi pour me rappeler de bon souvenirs, comme, comment nous étions devenus de véritable amies. On se parlait très peu, même si nous avons toujours partagé le même dortoirs, même si nous avions les mêmes cours, nous ne fréquentions pas les mêmes personnes, à cette époque la personne à qui je parlais vraiment c'était Hadeys, puis je parlais avec Samuel, mon autre meilleur ami qui n'était pas encore mon meilleur ami, à l'époque il préférait me draguer, avant de comprendre qu'il était gay, enfin cela il y a que moi qui le sait et maintenant que j'y pense je me demande si je dois bien le prendre, était-il gay sans le savoir vraiment quand il me draguait ? Enfin peut importe. Mon amitié avec Lucy à donc commencer véritablement ici. Il y avait du monde et je lui avais tout simplement renversé de la bièreaubeurre dessus, alors que j'avais trois chopes dans les mains. J'étais venue au trois balais avec Hadeys et Lux, son frère jumeau nous avait rejoint, sans vraiment que l'on soit ravis de sa présence, mais une fois qu'il était là on ne pouvait plus s'en débarrasser. Enfin bref, après lui avoir renversé une des chopes, je m'étais bien évidemment excusé, puis après le départ d'Hadeys et son frère, j'étais restée pour lui payer à boire, une façon de plus de m'excuser. Nous avions longtemps parler et c'est comme cela qu'elle m'a dit ce qu'elle pensait d'Hadeys et de la relation que j'entretenais avec lui. Elle me mit en garde et c'est comme cela que je me suis attacher à ce bout de petite femme.

J'étais dans mes pensées, quand la clochette de la porte me ramena à la réalité. Je n'avais pas remarqué qu'apparemment la porte c'était ouvert déjà plusieurs fois, le bar étant à présent plus que plein. Le soleil qui n'avait pas beaucoup été présent aujourd'hui, avait complètement disparus pour laisser places aux nuages, le temps n'allait pas tarder à tourner à la neige, il ne devait donc pas faire très chaud dehors, d'où le monde qui se trouvait à présent au trois-balais. Comme par magie, la personne qui entra dans le bar et me ramena à la réalité fut Lucy, je lui fis signe, puis je regarde ma montre je n'avais pas fait gaffe à l'heure, elle était apparemment en retard, mais ce n'était pas grave après tout je ne m'étais pas vraiment attendu à ce qu'elle vienne. Elle ne se dirige pas de suite vers moi, avant elle fait un petit détour au bar pour prendre un chope de bièreaubeurre. Une fois sa chope en main, elle me rejoint et s'assit en face de moi, sans dire bonjour, elle s'attaqua en quelque sorte directement au problème, ce qui fessait que j'appréciais cette fille. Ce n'est pas pour autant que je répondais franchement à sa question, j'aime bien tourner autour du sujet, avant de rentrer dans le vif.

- Il faut une raison particulière pour t'inviter à boire une bièreaubeurre ?

Je lui montais ma chope en la soulevant et la sienne d'un coup de tête, tout en souriant. Oui même les blondes peuvent faire plusieurs choses à la fois, ce n'est pas qu'une légende.