Vox Tenebrae
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 There's no hope, no love... • « Tyler & Luthina »

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Luthina A. Carlson
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Luthina A. Carlson

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MessageSujet: There's no hope, no love... • « Tyler & Luthina »   There's no hope, no love... • « Tyler & Luthina » EmptyVen 30 Oct - 20:08

      Ne me demande pas de ne pas t’aimer,
          car c’est là chose impossible.


    Ce n’était pas un jour comme les autres, et sans doute cela ne serait jamais, tout comme ce n’était pas non plus un jour exceptionnel. Depuis ce premier décembre qui n’avait que trop mal tourné, les journées de Luthina étaient à la fois semblables et ô combien exceptionnelles. Rien n’était plus comme avant, rien ne le serait plus jamais non plus. Son monde avait changé, se faisant plus Inferno que jamais, comme si elle avait pénétré l’antre du Diable lui-même, à moins que ce ne soit Satan lui-même qui soit venu conquérir son monde, enfermant le sourire de la jeune femme au visage de poupée égarée dans un coffre vaillamment bien gardé, volant un peu plus les étoiles de son regard de velours mêlé à l’azur pour ne plus que lui laisser deux pupilles ternes. C’était sans vie qu’elle avançait dans le parc recouvert du manteau de l’hiver, portant seulement cette longue robe noire austère contrastant si bien avec celle de sa saison favorite. Le froid de la brise de vent lui glaçait la peau à en faire ressortir ses veines bleues, transperçant sa peau telles des lames de couteau sans qu’elle ne bronche pourtant. Son regard vide voguait sur l’horizon, sans s’attarder sur les détails qui l’auraient fait tiquer auparavant, perdue dans les souvenirs et les pensées qui traversaient son esprit torturé, l’ébréchant un peu plus alors qu’elle se laissait porter par ses pas, sans se soucier ni de son chemin ni même de la nuit qui était tombé depuis bien longtemps. Elle manquerait le repas, encore une fois certainement, mais était-ce réellement une grande perte au fond ? « Je n’ai pas faim. ». Des mots qui traversaient ses lèvres sans même qu’elle n’y songe, hypnotisée par cette douleur lui lancinant le cœur. Une douleur qu’elle ressentait à chaque instant, à chaque pas et sous chaque souvenir qui repassait tel un vieux film devant ses yeux. L’un d’eux plus particulièrement, lui faisant porter ses doigts fins et glacés sur cette bague pendante au bout d’une chaine en or ; alliance qu’elle avait finit par quitter quelques mois plus tôt, l’espoir ayant finit par la quitter, elle qui pourtant, n’avait jamais cesser de s’accrocher à ce rêve : celui de voir son époux revenir vers elle. « Mais il ne reviendra pas. » furent les mots que son regard englouti sous les larmes avait finit par prononcer, alors qu’elle ôtait la bague pour la poser sur sa table de chevet et s’endormir, accompagnée par les soubresauts de ses sanglots. Morphée ne venait plus la calmer de ses bras, la laissant pleurer de tout son soûl jusqu’à ce qu’elle tombe d’épuisement, et dans son coin, le marchand de sable ricanait…

    Mais il y avait eut cet événement, celui auquel elle ne se serait sans doute jamais attendue, la menant à croiser de nouveau le regard de celui pour qui son cœur se languissait et se laissait mourir sans chercher d’autres alternatives à une survie quelconque. Et aujourd’hui, il était là, à ses côtés, sans réellement l’être. Il était revenu, mais ce n’était pas pour elle qu’il était là, elle en était consciente et c’était cette pensée qui la brisait un peu plus, la ramenant à ce simple mot qu’il lui avait laissé. « Je pars. Je ne t’aime plus. » … Oui, c’était ça l’amère vérité, celle qui la détruisait un peu plus à chaque instant. Elle revint alors à la réalité, constatant que sa promenade d’hiver venait de s’achever sur le lac qui n’était pas tout à fait renforcé et qui supportait son poids Merlin seul savait comment. Encore une fois, elle venait de se mettre en danger sans s’en apercevoir, sans même s’en douter et encore moins s’en soucier. « A qui manquerai-je après tout ? », pourtant, ce fut sans un mot qu’elle fit demi-tour, glissant doucement sur la glace, veillant les craquements du miroir qui ne reflétait rien, frissonnant sous les allées et venues de la brise d’hiver qui se faisait plus froide à mesure que la nuit avançait. Au loin, le château illuminé se dressait devant elle, et elle pouvait deviner sans aucun problème que les élèves étaient certainement en train de souper, surveillés par les nouveaux professeurs envoyés par le ministère. C’était ainsi depuis peu, et en ce qui la concernait, on ne pouvait que trouver la métaphore de la colombe encerclée par les serpents. Un seul faux pas, et il ne faisait aucun doute qu’elle serait dévorée par ses ennemis. Mais n’était-ce pas au fond ce qu’elle désirait désormais ? Être achevée pour ne plus entendre son cœur chanter douloureusement, pour ne plus jamais croiser la silhouette du professeur de Dark Arts. Néanmoins, elle ne pouvait se résoudre à quitter la vie aussi facilement… que deviendraient ses élèves si elle abandonnait aussi vite ? Qui pourrait aider l’Ordre à rétablir le monde tel qu’il était avant que tout ne dérape ? Un souffle glacé quitta ses lèvres bleues alors qu’elle finissait par chasser toutes les pensées de son esprit, se contentant seulement d’avancer jusqu’au château, et de retrouver ses appartements. IL voulait la voir, IL voulait lui parler de quelque chose d’important, et elle ne se doutait de rien, ignorait ce qu’il lui voulait. Voulait-il revenir ou au contraire s’éloigner ? Elle n’en avait pas la moindre idée, et chaque pas en direction du château n’atténuait en rien cette boule au ventre qui s’était formée depuis qu’il lui avait glissé ces quelques mots au détour d’un couloir, alors qu’ils se rendaient dans leurs salles de cours respectives.

    Les couloirs du château étaient déserts, les portes de la grande salle closes. Elle ne pouvait qu’ignorer ce qu’il se passait à l’intérieur de celle-ci, si les élèves se portaient bien, combien avaient succombé au cours de torture… Elle ne doutait pas que l’infirmière serait très vite débordée, et déjà elle la plaignait. Elle avait eu le temps de lui glisser quelques mots, lui proposant son aide si besoin était… Après tout, Luthina possédait quelques notions en médicomagie. Ironie du sort, l’époux de l’infirmière était celui qui lui envoyait ses patients, et la jeune professeur ne pouvait que se demander comment elle parvenait à concilier ainsi son travail et sa vie privée, alors qu’elle n’y parvenait pas tant. Et en silence, elle traversa les couloirs, glissant son mot de passe au tableau qui veillait sur ses appartements… Dès lors qu’elle y pénétra, une douce chaleur l’envahit, lui arrachant un léger sourire alors qu’elle jetait quelques petits coups d’œil autour d’elle. Il n’y avait personne, IL n’était pas là, et elle ignorait même quand il arriverait, après tout, il ne lui avait pas donné d’heures. Dans tous les cas, elle n’avait que le temps de faire une toilette rapide et de se réchauffer, se glissant dans une robe d’un rouge suffisamment sombre, se rapprochant du noir. Sa longue chevelure tombant en cascade jusqu’au creux de ses reins. Elle ne portait rien de plus, seulement ses bijoux habituels et son alliance cachée dans le faible décolleté de sa tenue… Et les aiguilles de l’horloge avançaient, dans un tic tac infernal qui poussa Luthina à lancer un sort de silence à la pendule, puis à reconsidérer la décoration de ses appartements. Eux, sur divers cadres, souriant ou riant, dansant au fur et à mesure d’une mélodie dont elle ne pouvait que se souvenir. Elle ne désirait pas qu’il voie ses souvenirs, qu’il voie l’amour qu’elle continuait de lui porter, et ce fut avec quelques pincements au cœur qu’elle renversa les cadres posés sur les meubles de façon à ce que les photos disparaissent, qu’elle ôta le grand cadre contenant une photo de leur mariage pour le remplacer par un tableau. Non, rien ne laisserait à présager qu’elle aimait encore de toute son âme son Tyler, à moins qu’il ne fasse preuve de curiosité…

    Puis ce fut avec un soupir qu’elle se laissa tomber sur le rebord de sa fenêtre, ouvrant cette dernière pour laisser entrer l’air frais de l’hiver, venant se mêler à la chaleur du feu trônant dans la cheminée. D’un seul coup de baguette, elle fit léviter son journal jusqu’à elle, ainsi qu’une plume, afin d’y inscrire les ressentis de sa journée… Et en l’ouvrant, ce fut une autre photo de son mariage qui s’en échappa, lui laissant esquisser un seul et unique sourire troublé. Non, jamais elle ne pourrait l’oublier ni même cesser de l’aimer, et ce furent les premiers mots qu’elle inscrivit dans son journal…
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Tyler J. Carlson
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Tyler J. Carlson

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MessageSujet: Re: There's no hope, no love... • « Tyler & Luthina »   There's no hope, no love... • « Tyler & Luthina » EmptySam 31 Oct - 14:52

There's no hope, no love... • « Tyler & Luthina » 2q2pcg4 There's no hope, no love... • « Tyler & Luthina » 10x5ais
She is everytihng and more
The solemn hypnotic
My Dahlia, you're bathed in posession
She is home to me
I get neverous, perversed when I see her to worse
But the stress is astounding.



    Rien ne demeurait juste dans ce monde écoeurant, plus encore lorsque deux âmes liées depuis toujours se devaient de se séparer sous l'impulsion tranchante de la fatalité. Plus encore, Tyler ne se faisait tendre avec sa bien-aimée Luthina. Elle pourtant, tant chérie, adorée, aimée jusqu'au plus profond de ses entrailles ; porter pour elle un amour à en crever, à se sacrifier sur n'importe quel autel était pour lui quelque chose de naturel. Son palpitant pourtant mort battait trop fortement pour la belle, pour son amie d'enfance, pour la nymphe aux traits délicats, aux courbes divines, aux couleurs pastels brodées d'or. Tous deux avait tant traversé, ils avaient tant vécu, tant souffert, tant aimé dans la langueur de leur passion innocente et enflammée, qu'il était trop cruel de les séparer ainsi dans de si augustes moments. Et pourtant le loup carnassier se faisait tellement cruel, ne lui accordant que quelques regards froids, quelques mots grinçants, la toisant comme il toisait ses victimes : de cette lueur malsaine et méprisante. Mais dieu qu'il l'aimait ; plus que tout, plus que lui même, d'un amour transcendant que son palpitant maladroit dissimulait férocement, à s'en trouver d'autres amantes, à s'abandonner dans d'autres bras, dans un élan d'immaturité dangereuse que lui guidait son goût pour la liberté. Pourtant jamais auparavant, il ne l'avait trompée, quand bien même Tyler était parti durant de trop longues années, ses pensées n'avaient eu de cesse de se tourner vers elle, elle sa nymphe, son tout, sa lumière, celle qui lui avait permis de tenir lors de son séjour humide à Azkaban. Luthina... Consonance mélodieuse bercé par son palpitant de loup meurtrier, qui ne voulait pourtant pas même lui adresser un regard lorsque par des circonstances forcées, ils se retrouvaient à la même table pour le déjeuner... Et lui ne faisait que la repousser encore, l'achever de son attitude glacée, à observer parfois à la dérobée Ileen d'une oeillade pourtant discrète mais d'une lueur mesquine et pleine de vice... Terrible tortionnaire, horrible bourreau, cruel exécuteur qui tentait de broyer le coeur de sa femme pour mieux la sauver. Le sacrifice qu'il offrait en s'éloignant d'elle lui tenaillant tant l'âme qu'il ne parvenait qu'à se perdre, se noyant dans le péché de la chair, de la luxure et de l'infidélité : il ne devenait pas fou, il l'était déjà, guidé par la pointe glacée de son couteau, par des convictions corrompus, par un amour si fort qu'il aurait pu la tuer pour mieux la protéger. Et l'assassin ne lui laissait guère de repos , veillant à ce que le moindre tressaillement d'amour de Luthina pour lui ne s'essouffle avant de s'éteindre et de mourir, dans un dernier spasme certes douloureux mais salvateur. Qu'elle cesse de l'aimer, qu'elle le haïsse jusque dans ses chairs, à n'en plus pouvoir, qu'elle l'oublie, qu'elle le renie, qu'elle le tue elle aussi, à s'en trouver un autre et se forger une autre vie, à en oublier ses promesses idylliques d'un enfant à venir ; et elle en sortirait vivante. Peu importait s'il perdait ainsi l'amour de sa vie, Tyler n'ignorait pas que l'auror agissant avec un peu trop de zèle et souhaitant le remettre derrière les barreaux, pensait avec conviction que la nymphe demeurait sa complice : voilà pourquoi l'assassin s'en éloignait ; moins il se trouvait porche de Luthina, plus il augmentait le pourcentage de chances de la sauver du baiser du détraqueur. Pour autant la cruauté de Tyler n'avait guère de limites , aussi ce dernier aurait pu sans vergogne abattre l'auror en question pour mieux sauver sa femme, néanmoins son esprit logique et cadré avait vu tout autre chose : Stuart était entouré, avait autour de lui taupes et collègues qui sans doute, ferait payer ce crime à Luthina... Quoiqu'il fasse, la belle était donc en danger tant que son époux demeurait auprès d'elle.

    Quelle faute n'avait-il pas commise en l'épousant, lui qui pourtant avait toujours su que jamais, il ne la rendrait entièrement heureuse. Depuis cette première fois où elle se donna à lui, l'esprit embrumé par l'alcool, depuis le jour où son envie avait été telle que le viol n'avait pas été loin, depuis ce jour où elle se glissa dans son bain et que les réconciliations donnèrent lieu à un amour trop fort. Depuis toujours, il n'avait pensé qu'à s'éloigner d'elle, demeurant source de douleur, son égotisme faisait tant de victimes autour de lui que Luthina ne pouvait en échapper. Sans doute n'était-il pas fait pour l'aventure amoureuse, trop forte, trop passionnée pour son palpitant déjà plein d'excès, s'il demeurait avec elle, il finirait par la tuer... Et ce soir il lui voulait le coup de grâce, tranchant, cruel, acide et venimeux ; il lui avait soufflé au détour d'un couloir, d'un murmure suave et froid, qu'il désirait la voir ce soir pour une annonce importante, sans ne rien d'autre donner de détails, comme à son habitude. Enigmatique et mystérieux, il savait pourtant que cette zone d'ombre pouvait achever la douce une fois devant le fait de l'annonce en question, mais à peine avait-elle eu le temps de répondre que Tyler avait tourné les talons, plein de prestance et impassible, laissant son parfum épicé planer derrière lui. Et le soir était arrivé, sans qu'il ne lui donne d'heure précise, laissant la pauvre demoiselle dans le flou le plus total, cruel tortionnaire jusqu'au bout à lui en faire vivre le supplice de l'attente, le loup aux yeux teintés d'or et d'acier ouvrit la porte des appartements de celle qui portait encore son nom, sans jamais toquer à la porte, s'appropriant les lieux, comme toujours. Sa silhouette pleine de prestance passa ainsi le seuil de la porte, sans un mot quant au regard presqu'offusqué quoiqu'habitué de Luthina face à l'arrogance outrecuidante de son mari s'avançant dans ses appartements sans ne s'y être officiellement invité. Le regard de Tyler, braqué sur Luthina, si belle et divine dans sa robe aux reflets chatoyants qu'il en loupa un battement malgré ses airs de prédateurs tortionnaires, glacé et glaçant, ne s'en détachait plus. Son désir se cristallisa, fixé dans son amour excessif les menant pourtant à leur perte, plombant son coeur d'un venin lui rongeant les sangs, tant et si bien que son regard d'acier ne quittant plus sa femme alors qu'il s'avança, ne remarqua guère les cadres retournés, lui qui pourtant était un fin observateur. D'un geste sec, il posa alors les papiers qu'il avait entre ses doigts fins sur une table, se plaçant alors derrière cette dernière, ses mains plaquées sur la surface lisse et lustrée, bras tendus et airs princiers, alors qu'il la toisa de tout son venin cruel.

    « Les papiers du divorce. Signe les. »

    Des paroles suaves et murmurées à voix basse, d'un timbre désirable et incandescent, et pourtant effrayant, glacé, sonnant comme un ordre sec.





hj : sorry c'est pas terrible mais je voulais
te répondre avant de partir ><
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MessageSujet: Re: There's no hope, no love... • « Tyler & Luthina »   There's no hope, no love... • « Tyler & Luthina » EmptyDim 8 Nov - 14:27

    La porte de ses appartements grinça, la tirant de sa rêverie et de son récit. Levant sa plume puis son visage de poupée, elle laissa son regard fragile croiser celui de cet être aimé qui n’était plus que haine et arrogance. Elle aurait tant aimer trouver d’autres choses dans son regard, ne serait-ce qu’une étincelle bienveillante qui lui prouverait qu’il l’aimait encore, que tout n’était que farce. Qu’il lui revienne pour son bien, pensée égoïste qui traversait l’esprit de la demoiselle à l’aura lumineuse. Mais rien de tout cela au fur et à mesure qu’il approchait, s’appropriant d’ores et déjà la pièce dans laquelle il se trouvait, s’en faisant maitre, comme il en était toujours le cas où qu’il se trouvait. Ce quelque chose qui faisait que Luthina l’aimait et l’admirait à la fois. Il en avait toujours été ainsi, même lorsqu’ils étaient enfants, jamais les sentiments de la cadette Leviathas n’avait changé, demeurant profonds et sincères. Et de le voir ainsi s’avancer, elle retint un instant sa respiration, laissant son cœur ralentir pour mieux accélérer à chaque pas qu’il amorçait. Merlin que l’amour peut être cruel lorsqu’il prend des allures d’obsession. C’était un combat cruel que de soutenir son regard de loup, et c’est pourquoi elle finit par s’en détacher, reposant ses pupilles couleur de l’azur sur son journal qu’elle tenait encore ouvert entre ses mains. Reposant la plume sur les fines pages de son cahier qu’elle tenait depuis si longtemps maintenant, elle le referma, doucement, avant de se dégager de la fenêtre, posant ses pieds gelés au sol, puis faisant dos à son époux pour refermer la fenêtre qui laissait tantôt dégager un air aussi froid que le feu pouvait être chaud. Ce fut durant ce laps de temps que la jeune femme inspira longuement, refermant son regard qui menaçait de laisser échapper bien trop d’émotions qu’elle ne pouvait se permettre de laisser échapper. Une attitude qu’elle n’avait jamais eut, elle qui disait presque toujours ce qu’elle avait sur le cœur, mais qu’elle avait apprit à dominer avec le départ de Tyler. A vivre à ses côtés, elle avait finit par prendre certaines de ses manies à son départ. Une façon de se protéger, de le protéger. Et voilà qu’elle se composait un masque souriant, impassible, son masque depuis trois ans, celui de la fragilité, de l’innocence, du bonheur qui n’en était pas un, un faux sourire qui n’était que trop vrai, soulagée malgré tout de le voir ici, en ces lieux où nul ne pouvaient les voir ni les entendre. Un refuge, une bulle. Lui faisant alors de nouveau face, elle amorça quelques légers pas, tandis qu’il posait d’un geste sec des papiers dont elle ne voulait pas même entendre, reposant sur elle un regard qu’elle ne lui avait jamais vraiment connu, la décontenançant un léger instant.

    Tyler : « Les papiers du divorce. Signe-les. »

    Un ordre qu’elle n’acceptait pas, l’obligeant à se braquer, à lui répondre amèrement, comme elle le faisait lorsqu’elle était en colère, elle qui ne l’était presque jamais. Non, il n’aurait pas son accord comme ça, c’était bien trop facile, ce n’était pas naturel. Il voulait voir le désarroi dans ses yeux ? Il ne le verrait pas. Son désespoir ? Il aurait fallut qu’il demeure la nuit à ses côtés pour le connaître. Déposant son journal sur la même table où trônaient les papiers déjà signés du nom de son époux, elle eut la même attitude que son mari, à la fois décontractée et pourtant, tendue.

    Luthina ; « Je les signerai lorsque je serai disposée à le faire. Ce qui n’est absolument pas le cas pour ce soir. Souviens-toi d’une chose Tyler, je ne suis pas un de tes petits larbins à qui tu donnes tes ordres, mais bel et bien ta femme, jusqu’à ce que je décide du contraire. »

    Ce n’était pas une menace, pourtant elle savait déjà que c’était le genre de réflexion qu’il n’aimerait pas. Le pousser à bout n’était pas son but, mais être à ses ordres n’était plus dans les habitudes de la jeune femme. S’écartant de son bureau, elle amorça quelques pas dans sa direction, cruelle amoureuse à l’esprit tourmenté, énonçant une réflexion à voix haute.

    Luthina : « Il te fallait voir quel visage j’allais arborer pour que tu viennes toi-même porter tes maudits papiers ? Celui-là te satisfait-il ou dois-je mettre celui de l’épouse désespérée ? Je suis surprise, je pensais que tu te conduirais de nouveau en lâche et que tu les déposerais durant mon sommeil comme la dernière fois. »

    Un murmure, un reproche. C’était tout ce qu’il lui restait à vrai dire. Cela et son regard perdu qui ne se portait pas sur lui, évitant ses pupilles abyssales comme l’on fuit la peste, et pourtant, que n’aurait-elle donné en cet instant pour qu’il la prenne dans ses bras, qu’il la force à le regarder dans les yeux et qu’il dépose ses lèvres sur les siennes ? Mais il ne le ferait plus, les papiers qu’il venait lui apporter en étaient les témoins directs.


HS : Désolée, c'est un peu nul ¬¬ 
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Tyler J. Carlson

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MessageSujet: Re: There's no hope, no love... • « Tyler & Luthina »   There's no hope, no love... • « Tyler & Luthina » EmptyMer 11 Nov - 1:01

    Dans un combat qui n'avait pas de fin, ils s'affrontaient l'un l'autre, pures pensées diffamatoires, paroles coupantes à la pointe de leurs syllabes acides ; il se voulait maître quand elle ne voulait plus plier, se gardant de lui exposer des sentiments qui bloquèrent son palpitant comme on arrête une hémorragie du coeur. Elle, si belle, dans sa robe chatoyante aux couleurs nostalgique d'un amour éteint, couleur vermeil et rouge cramoisi endormi sous leurs rancoeurs respectives, sous les rancoeurs de Luthina surtout, lorsque lui détenait la sinistre et noire vérité. Quel mal, plus sombre que la jalousie, plus farouche que le dépit, plus divin que le sacrifice de ses sentiments sur l'autel de la protection de sa bien-aimée, pouvait encore l'atteindre... Celui de la voir avec un autre homme sans doute, de toiser ses prunelles azurées brodées d'étoiles se teindre de mépris pour lui lorsqu'elles n'avaient été allumées que d'amour : innocent, platonique puis passionné. Voir cette flemme s'éteindre dans ses rétines aussi profondes que l'océan liquéfiait son âme et transportait son coeur dans le dernier tombeau moite de son flambeau éteint, et pourtant le sombre homme à l'aura ténébreuse ne souhaitait plus que cette issue : la faire fuir pour mieux la protéger. Quand bien même l'idée de la voir avec un autre lui serait insupportable, de se sentir haïr par cet être tant aimé demeurerait aussi souffreteux que magnifiquement beau, Tyler ne pouvait abandonner cette conviction de la protéger contre lui-même jusqu'au bout. Et la serrer dans ses bras, humer son parfum de lys, retrouver son sourire éperdu sur son visage angélique pour sentir battre son coeur de mésange contre le sien, lui procurerait pourtant un tel bonheur qu'il s'interdisait d'y songer, mué dans la peine lancinante de devoir se faire chevalier servant et à la fois bourreau sans coeur ; la blesser pour mieux la sauver, abattre leur idylle pour mieux voir Luthina revivre, il se faisait assassin d'un amour pur et fort tout en étant meurtrier de son propre palpitant glacé. Le criminel qu'il 'était n'avait plus de limite, et ô comble de l'ironie dérisoire, il se meurtrissait lui-même tout en s'attaquant à sa victime. Le loup depuis toujours, avait su qu'il devait s'interdire de tomber amoureux d'une brebis, frêle et délicate créature ne pouvant survivre à la meute et à ses crocs carnassiers autant que protecteurs, pour autant la raison ne l'avait guère toujours emportée et avait plié sous le poids des sentiments nobles et maîtres, scelleurs d'un destin aujourd'hui déclin. Les deux amants ne se quittèrent plus des yeux : c'est cette intemporalité qui existe, lorsque le temps ne s'écoule pas dans cet appartement, mais peut-être ailleurs, dans un silence cantique où la belle sera sans doute bénie de pluie, mais pas de lui. L'amour est cruel, l'amour est sournois, plus encore ce soir il est traître et vicieux. Ah mais qu'il mourrait, qu'il mourrait d'amour pour le cycle rythmique du palpitant de sa belle mésange contre le sien, et qui de ses yeux engourdis lui tomberait dans les bras, à combler le manque tant il souffrait de son absence... Et malgré les battements des tambours de son myocarde glacé, ce n'étaient que des tristes hoquets plus furieux que son amour encore qui s'échappaient des lèvres du ténébreux jeune homme, rétines ambrées, voix brune, mains puissantes calées sur la table, maître des lieux mais pas de ses sinistres mais si transcendants sentiments. Dieu qu'il était beau lorsque lové dans son envie de ne souffler mot à sa femme d'une quelconque parole tendre, il crevait d'envie à ne plus en pouvoir de lui déposer quelque baiser effaçant ces mauvais souvenirs. Et elle, son languissant trépas, se faisait sans le vouloir ignoble bourreau lorsqu'il avait les rétines posées sur ses courbes, et qu'il ne rêvait plus que de la subir, tant sa beauté radieuse poussait les étoiles affamées de la poursuivre dans son sillage fait d'une traine d'un délicieux satin...

    Luthina ; « Je les signerai lorsque je serai disposée à le faire. Ce qui n’est absolument pas le cas pour ce soir. Souviens-toi d’une chose Tyler, je ne suis pas un de tes petits larbins à qui tu donnes tes ordres, mais bel et bien ta femme, jusqu’à ce que je décide du contraire. »

    Offrant à voir le miroitant spectacle des instants qu'on démembre, Tyler leva son regard de braise vers le plafond. Glaçant, glacé, distant. Et pendant qu'il l'aimait il ne lui offrait que mépris sur un lit de roses piquantes envahi par les lys, témoin de l'écrin fermé de son palpitant qui se bloqua sous la voix de sa douce comme il endossa le rôle trop froid du sans coeur intransigeant. Pas un souffle, pas un tic , pas une mimique, ne vinrent le trahir, aussi l'ancien Serpentard resta de marbre dans son mépris profond et irrespectueux, n'écoutant guère les mots de Luthina dont la voix cristalline affolait son coeur comme les touches d'ivoire d'un piano. Qu'il se haïssait de l'aimer autant, piètre humain qu'il était.

    Tyler : « Tais toi tu parles trop. »

    Moue agacée sur son visage glacé, l'irrespect de son attitude entrevoyait un soupir las s'échappant de ses lèvres blêmes au même titre que sa voix suave et incandescente. Leur feu s'essoufflait comme la litanie, consumant leur amour perdu sous la décision égoïste de Tyler qui se faisait également terrible geôlier du coeur de Luthina en lui assénant de si horribles paroles acides. Mais qu'il n'en pouvait plus, de se mordre les veines d'amour, dispersant la cendre de leur idylle de son corps qui n'avait su lui dire adieu. Pour autant il se tenait droit devant elle, souhaitant avec trop de force une simple signature sur un morceau de papier qui n'avait plus rien de banal.

    Luthina : « Il te fallait voir quel visage j’allais arborer pour que tu viennes toi-même porter tes maudits papiers ? Celui-là te satisfait-il ou dois-je mettre celui de l’épouse désespérée ? Je suis surprise, je pensais que tu te conduirais de nouveau en lâche et que tu les déposerais durant mon sommeil comme la dernière fois. »

    Quand l'être aimé se fait provocant, l'amant rétorque par cette même agressivité féline ; le regard de braise de Tyler flamboya comme il releva la tête, sourire hautain et ténébreux au coin des lèvres, à peine perceptible et pourtant diablement présent.

    Tyler : « Berce-toi d'illusions, Luthina, et tu tomberas de haut face à la réalité. La chute peut-être rude voire mortelle, aussi je te conseille de ne pas trop t'emporter. » Son conseil se voulait tant avisé que l'ironie pointa dans l'entraille de ses mots acides et cynique. Poussant un peu plus la feuille tant haïe vers son épouse, il reprit alors de sa voix suave. « Est-ce ta fierté qui te pousse à l'obstination... Pourquoi dire non lorsque plus rien n'existe entre nous et que cela fait déjà trois longues années que je suis parti. Qui te dit que je n'ai pas trouvé une autre femme et que c'est pour cela que je demande ardemment le divorce ? »

    Qu'elle laisse donc leurs baisers mourir parmi les cendres, leurs regrets se pâmer, geindre, blêmir, crier au silence et à l'ineffable, qu'elle brûle leurs chairs aimées par sa simple plume sur cette feuille. Qu'elle plie, qu'elle souffre, qu'elle se torde d'amertume et qu'elle accepte... Ainsi, peut-être, parviendra-t-il à lui sauver la vie.

    Car l’amour a la beauté d’un ange
    Que l’on aurait défiguré pour qu’il soit beau.


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MessageSujet: Re: There's no hope, no love... • « Tyler & Luthina »   There's no hope, no love... • « Tyler & Luthina » EmptySam 28 Nov - 0:25

      Elle refusait de partir, de signer ses papiers, quand bien même c’eut été un ordre. Il était ancré à son cœur, et au plus profond de son âme, elle ne pouvait se résigner à le perdre sans tenter une dernière fois de le garder pour elle et pour elle seule. Quel mal y avait-il à cela ? Pourquoi l’épouser si c’était pour la quitter ensuite ? Pourquoi désirer un enfant s’il en venait à se parjurer après ? Les raisons de son départ étaient obscures, bien trop pour elle, qui aurait pourtant comprit pourquoi il souhaitait s’éloigner d’elle s’il en avait exposé les raisons. La protéger … mais de quoi, de qui ? Ne pouvait il comprendre que lui seul pouvait la protéger de tout et de tous en demeurant à ses côtés ? Son départ avait suscité les questionnements, les réponses qui n’étaient peut-être pas les bonnes… Avait-elle fait quelque chose qu’il ne fallait pas ? En avait-il rencontré une autre ? cette dernière crainte était sans aucun doute la plus fondée pour la jeune femme, mais aussi celle qu’elle craignait le plus… Car nul ne pourrait jamais l’aimer plus qu’elle ne faisait elle, personne ne saurait mieux le comprendre qu’elle. Il était avant tout son meilleur ami, celui qu’elle comprenait au delà de mot, celui qu’elle savait apprivoiser, rendre fou… Cette partie de son âme dont elle ne pouvait se dépêtrer, son autre, son tout. Alors non, il ne pouvait pas la quitter ainsi, pas avant qu’elle ne lui ait fait comprendre la force de son amour pour lui, pas avant qu’il ne sache ce dont elle était capable pour qu’il lui revienne… Mais le démontrer était bien plus dur qu’elle ne le croyait… Elle ne pouvait effacer cette rancune ancrée dans son cœur, ce reproche qu’elle lui faisait de l’avoir abandonné sans avoir donné de nouvelles, sans explications, pas même un mot lui signifiant de ne pas s’inquiéter. Rien. Alors comment s’empêcher de paraître dure devant lui, comment empêcher son visage de paraître lointain quand son regard se faisait aussi amoureux qu’au premier jour ? A chaque nouveau pas, elle se rapprochait de lui, si belle et si désirable dans cette robe au rouge rehaussant sa candeur. Sa peau se dorait sous les flammes d’un feu qui brûlait autant qu’elle brûlait de passion pour lui. Qu’il la prenne dans ses bras, qu’elle l’enlace et l’embrasse et tout redeviendrait normal, toute cette mise en scène ne serait qu’un cauchemar de plus hantant ses rêves. Et plus elle avançait, plus elle se noyait dans son regard abyssal, frissonnait sous cet air farouche qu’il affichait… Merlin, qu’elle peinait à se retenir de violer ses lèvres sous un baiser ô combien fougueux, de caresser son être avec la passion d’une vierge effarouchée. Mais rien de tout cela n’arriverait, car chacun était têtu à sa façon… Elle ne lui cèderait que sous un regard, sous un seul mot. Qu’il abaisse ses barrières et elle lui offrait son amour dans toute sa splendeur, sa passion avec toute la fougue d’une jeune femme, et la violence de la rancune. Le destin toutefois se veut cruel pour les deux amants souffrant de l’absence de l’autre, à les séparer par sa propre barrière. Elle avait finit par le rejoindre, glissant sur la moquette de la chambre avec lenteur et peu de détermination, posant ses yeux couleur du saphir sur les papiers déjà signés de sa main. Elle ne voulait et ne pouvait se résoudre à les signer, cela marquerait la fin de leur histoire, et elle n’aurait rien tenté pour le retenir auprès d’elle. Sa réplique, douce mais amère, son refus de lui obéir, sa rébellion contre lui et qui n’était que la première d’une longue série. Résignée, elle ne l’était pas, pas encore.

      Tyler : « Tais toi tu parles trop. »

      L’impudent osait. Il osait lui parler sur ce ton qu’elle n’appréciait pas, sur ce ton qu’elle ne lui avait jamais autorisé à avoir avec elle. Un contrat implicite entre eux qui s’aimaient tant autrefois. Glissant de nouveau son regard dans le sien, elle ne put que l’observer, la colère empourprant ses joues d’un rouge s’accordant à son teint. S’il y avait une chose qu’il fallait savoir et qu’ignorait Tyler, du moins, pour l’instant, c’était que la jeune femme qu’il avait connue, si douce et si conciliante n’était plus, condamnée à disparaître sous la force du destin. Serait-il demeuré à ses côtés qu’elle serait restée la même, sensible et ô combien douce… Mais on lui avait apprit à être dure, à se montrer sous un autre jour parfois, à être forte … Les faibles ne survivent pas dans ce monde, elle l’avait apprit à ses dépends… Alors qu’il ne lui parle pas sur ce ton, qu’il n’attise pas plus l’amère colère qui ne cessait de grandir à chaque refus qu’il lui faisait…

      Tyler : « Berce-toi d'illusions, Luthina, et tu tomberas de haut face à la réalité. La chute peut-être rude voire mortelle, aussi je te conseille de ne pas trop t'emporter. Est-ce ta fierté qui te pousse à l'obstination... Pourquoi dire non lorsque plus rien n'existe entre nous et que cela fait déjà trois longues années que je suis parti. Qui te dit que je n'ai pas trouvé une autre femme et que c'est pour cela que je demande ardemment le divorce ? »

      A l’inverse de la minute précédente, la belle ne put que pâlir, refusant cette vérité en lui claquant la porte au nez. Une autre femme ? Ce qu’elle n’avait osé entrevoir, il le lui confirmait, lui assénant le plus terrible des coups au cœur, la frappant dans le dos avec son arme la plus subtile. Le souffle coupé, elle tentait de reprendre ses esprits, repoussant les larmes qui auraient pu jaillir d’un instant à un autre. Cela ne pouvait être vrai. Il n’en avait pas le droit. Elle lui était restée fidèle jusqu’à présent et continuerait à le faire par son devoir envers le mariage… Comment pouvait il parjurer toutes ses promesses en un claquement de doigts ? Se redressant doucement tout en tentant de reprendre contenance, la jeune femme attrapa les papiers qu’il lui avait de nouveau poussés devant elle, telle la fatalité dans ses plus beaux atours, ainsi qu’une plume qu’elle ne prit pas même le temps de tremper dans l’encrier. Son regard ne prit pas même le temps de lire les quelques lignes qui y étaient écrites, tandis qu’elle lui tournait le dos, lui cachant ainsi les émotions qui la submergeaient… Cette hésitation, cette peur, ce désespoir… Elle n’était que faiblesse devant lui, et il savait en jouer… Une larme perla le long de sa joue tandis qu’elle conservait sa prestance prête à lâcher d’un instant à l’autre… Une autre femme … Qu’il en soit ainsi. Se dirigeant vers le feu, ce fut sans la moindre hésitation qu’elle y jeta la liasse de papiers, l’observant brûler avec vitesse, tout en serrant la plume dans ses doigts fins.

      Luthina : « Non. » Un simple mot tandis qu’elle se tournait vers lui, frondeuse et brûlante de colère contre lui. « Je refuse de signer tes papiers et je te somme de sortir d’ici. Va donc retrouver la maudite putain pour qui tu parjures tous tes serments mais SORS ! »

      Non, elle ne le laisserait pas gâcher leur mariage ainsi, elle ne laisserait aucune autre femme venir lui prendre celui qu’elle aimait avec tant de passion et de ferveur… Mais pour ce soir, qu’il la laisse tranquille, qu’il parte et la laisse se noyer dans son chagrin, c’était tout ce qu’elle lui demandait, en plus de demeurer à ses côtés, dans un paradoxe qui n’avait pas de nom sinon le leur…
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