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 Epochs fly, reminds me what I hide. ____ [Léïlan]

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Samuel Z. Valdis

Samuel Z. Valdis

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Epochs fly, reminds me what I hide. ____ [Léïlan] Vide
MessageSujet: Epochs fly, reminds me what I hide. ____ [Léïlan]   Epochs fly, reminds me what I hide. ____ [Léïlan] EmptyLun 26 Oct - 23:11

Epochs fly, reminds me what I hide. ____ [Léïlan] 20g002f
©sushii.
Reminds me
The desert skies
Cracks the spies
Reminds me what I never tried
The ocean wide salted red
(c)Kidney Thieves
Epochs fly, reminds me what I hide. ____ [Léïlan] 2q8ro8m
©Lsi


    Fallait-il réfléchir plus que nécessaire pour savoir ce qu’il faisait dans les rues de Londres, ou plus exactement dans l’allée des Embrumes qui paraissait plus sombre encore qu’habituellement, comme enveloppée de ce brouillard enivrant qui sinuait, serpentait le long des courbes les plus repoussantes. Catins, vendeurs à la petite semelle, voleurs, sorciers noirs sans le moindre avenir… c’était ce qui paraissait grouiller parmi ces ruelles venimeuses, tandis que lui-même contrastait avec ce portrait des lieux, sa longue cape sombre dont l’intérieur était d’un vert foncé soyeux, sa chemise couleur noir se mariant délicieusement bien avec un pantalon de la même teinte. Rien de trop voyant, rien de trop riche, juste ce qu’il convenait de porter pour une sortie de ce genre, quand l’obscurité dardait déjà sa présence aux alentours, rendant les lieux moins accueillant encore, comme une langue longue, fourchée à son extrémité, qui ramperait fallacieusement sur votre nuque pour rappeler à ceux portant l’étendard de la bienveillance qu’ils n’avaient rien à faire en ces lieux.

    Lui avait tout à y être, si l’on ne pouvait le jurer sans le connaître, une fois dans ses plus proches relations, cela ne faisait plus le moindre doute alors que la porte du Cerbère se refermait derrière lui et qu’il resserrait les pans de sa cape sur lui, comme pour dissimuler ce qu’il était venu acheter, à moins que cela ne soit simplement pour se préserver de la froideur ambiante. A vrai dire, que cela soit l’un… ou l’autre, n’avait pas la moindre importance, puisque ses achats se trouvaient bien en sécurité dans un petit sac qu’il avait attaché à sa taille… bourse qui trahissait sans doute sa véritable dimension lorsque l’on finissait par l’ouvrir, mais il n’était pas certain qu’il se laisse si simplement faire. Bien trop méfiant, il veillait sans cesse à assurer ses arrières, malgré les crimes qui se morcelaient derrière lui… la mort de sa mère… comptait-elle réellement cette morue défraichie qui avait cessé depuis quelques années déjà d’être son tourment le plus oppressant, remplacé par une autre créature autrement plus invasive dans son existence.

    Celle de son père par contre… l’arrestation de son demi-frère, mort depuis entre les murs d’Azkaban, sa belle-mère qui s’était laissé mourir de tristesse après le décès de son époux… de deux misérables actions, il avait fatalement brisé toute une famille qui n’avait jamais vécu que sur le mensonge. Après tout, sa propre naissance… n’était que le fondement fissuré de leur maudit bonheur… que voulait-on qu’il fasse alors que l’on cherchait à l’éliminer ? Esquisser un léger sourire et tendre l’autre joue ? C’était bien mal le connaître, le saisir, même si d’un autre côté il n’en avait jamais parlé avec la principale intéressée qu’il s’était contenté d’enlacer, d’esquisser, d’effleurer, d’ébaucher, pour la réconforter, chasser les méandres de l’injustice qui paraissait planer au dessus d’elle… par sa faute. Il était le coupable, le pire immiscé dans son existence, elle aurait dû le savoir, elle aurait dû le fuir pendant qu’elle le pouvait encore au lieu de s’abandonner à ses mains bordées de sang poisseux… de sang, d’horreurs, de pensées infâmes et condamnables à bien des regards.

    Et il en était une qui pourrait le jurer, sans doute par la crainte qu’il lui inspirait, encore bien trop vibrante à ce jour, sous ce parfum suave, ombre malsaine de la décrépitude de la lumière, tanguant, vacillant sous les assauts des ténèbres. Elle n’était qu’une silhouette vaporeuse au bout de l’allée à cet instant précis, pourtant, comme ayant gravé chaque geste, chaque esquisse de son être dans les profondeurs de son âme souillée, l’ex-serpentard savait que c’était elle… elle qui n’oublierait sans doute jamais la première altercation qui avait eu lieu entre son aîné de quatre ans, et ses lignes langoureuses qui n’avaient même pas eu le talent de la préserver de sa malveillance. Se souvenait-elle encore de ses paroles… inconvenantes, mielleuses, empoisonnées surtout, plaquant sur sa gorge cette épée de Damoclès qui l’avait laissée lui obéir telle une délicieuse marionnette.

    Esquissant l’ombre d’un sourire, sans même se préoccuper de l’heure qui pourrait s’ingénier à tourner d’une manière bien trop sournoise… Ashka l’attendrait et ne s’inquiéterait pas de toute manière, le connaissant… lui faisant confiance. Du moins l’espérait-il sur ce dernier point, car il ne lui avait jamais donné jusqu’à ce jour la moindre raison de réagir autrement… Si elle savait ces impétueux secrets de famille, s’ils parvenaient, s’échouaient entre ses doigts délicats, peut-être que cela changerait, aussi préservait-il jalousement ces secrets dans un recoin taciturne de son âme. Ainsi, s’affairant à ne pas faire ne serait-ce que l’ombre d’un bruit, Samuel s’avança dans la ruelle, braquant ses prunelles où les abysses des océans paraissaient s’être égarées, atteignant une profondeur inimaginable sous la noirceur d’obsidienne que l’obscurité branlante les enveloppant paraissait lui offrir. Accentuant par ailleurs la teinte de sa chevelure que le vent soulevait… de même qu’il menait jusqu’à son être la fragrance douceâtre de Léïlan, qui ne paraissait pas l’avoir remarqué jusqu’ici… sans doute à la faveur des ténèbres de la frondeuse allée.

    A moins peut-être qu’elle n’ait préféré l’ignorer… sans doute la véritable raison à son humble avis, il n’était pas le prédateur venimeux, l’assassin perfide au poignard acéré comme pouvait l’être l’un de ses… amis. A bien des regards, il n’était qu’un homme aux ambitions bien trop calfeutrées… si l’on exemptait sa réussite sur le plan social par le biais de son mariage actuel ; un homme auquel l’on pouvait tout simplement faire confiance, que l’on ne penserait très certainement pas être un assassin, un bourreau, ce qu’il était… depuis si longtemps. Qu’elle vienne leur souffler cette indécente vérité qui la ferait peut-être encore frémir… elle qui n’imaginait même pas la moitié de ses sombres méfaits, elle… l’une de ses premières réelles victimes. Parvenant jusqu’à se retrouver fatalement dans son dos, ses doigts vinrent saisir le poignet de sa main dominante, la privant de sa dextérité menaçante, sans pourtant qu’il n’agisse plus dangereusement, son autre main tenant toujours d’une manière précautionneuse sa propre baguette… simple instinct de conservation dans une ruelle si malfamée. Ainsi, menant ses lèvres près de sa chevelure, en bordure de ses traits soyeux et délicats, celles-ci s’entrouvrirent…

    « Le temps blesse et étreint les souvenirs… mais qu’en est-il des tiens ? Célèbre joueuse… célèbre et joueuse, qui devrait mourir ce soir ? … cela faisait… presque longtemps Léïlan. » expia-t-il d'un timbre enlisé dans la sourde errance des ténèbres, voix suave, brûlante, grave, mais surtout pernitieuse.
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MessageSujet: Re: Epochs fly, reminds me what I hide. ____ [Léïlan]   Epochs fly, reminds me what I hide. ____ [Léïlan] EmptyJeu 29 Oct - 0:37

    De pâles frissons cheminaient sous ses doigts dès l’instant où elle l’avait reconnu, comme prisonnière de cette torpeur aux effluves de craintes qui palpitait sous sa peau en contact avec la sienne. Ce n’était qu’une évidence de plus de ce qu’elle pouvait ressentir lorsqu’il se trouvait si proche d’elle, et cela n’avait strictement rien à voir avec un sombre désir, mais bien avec ce qu’elle savait de lui, ce qu’il aurait été capable de lui faire cet autrefois, ou bien ce jour, ou plus précisément cette nuit. Même la brise glacée n’avait été en mesure de la faire tressaillir comme en cet instant, alors était-il pire que cette reine des glaces qui s’insinuait dans le souffle afféré des guerriers, dévorant la plénitude de leur respiration, engourdissant le cycle de leurs poumons… ? En vérité, tout ceci était si différent, plus encore lorsqu’il ne s’agissait encore que de fraîcheur, Londres s’avérant loin de s’immoler sous des flocons blancs et éclatants.

    « Je ne mourrai pas ce soir Samuel, surtout pas de tes mains. » l’entendit-il répliquer… elle et cette voix si tremblante qu’il lui connaissait depuis l’instant où il s’en était pris à elle.

    A vrai dire, s’il avait pu ne serait-ce qu’un instant imaginer, donner foi à ses paroles, ce ne serait certainement pas de cette manière, et il savait à quel point ce doute qu’il percevait dans son timbre pouvait laisser songeur, telle une mélodie persistante, obsédante. Elle ne cherchait qu’à se convaincre qu’il ne lui ferait pas de mal, que son venin n’ébaucherait ni ses lèvres, ni ses courbes, qu’il ne ramperait pas dans ses veines jusqu’à en étreindre son cœur de ses doigts invisibles mais aux extrémités aux serres pourtant implacables. Le craindre, une faiblesse, une raison… découlant de paroles bien trop hasardeuses… Comment avait-elle pu présumer autrefois avoir le dessus sur lui sans même le connaître, oser darder à son encontre des menaces qui n’avaient nulles raison d’être ? Implacable, moqueur, joueur, le cynisme bordant ses lèvres s’exilant sous une mer immuable… Comme à cette seconde sous le rire mesquin qui s’esquiva de sa gorge, son souffle s’écrasant sur les lignes fluettes de sa chevelure, confiant sous cette simple réaction la confirmation que ces mots n’auraient finalement aucun poids. Aussi pourquoi se mentir, lorgner des rivages si éloignés de la vérité ?

    Mais déjà elle se retournait, ses prunelles dardant les siennes d’une manière bien belliqueuse qui ne portait à nul doute, alors qu’il était tout simplement parfaitement conscient que la jeune femme se contenterait simplement de cela, sans rien risquer de plus, de moins, le destin se dressant face à elle comme une impétueuse falaise qui lui paraissait insurmontable. Une barrière rocheuse portant un prénom si commun parmi les moldus, peut-être moins parmi les sorciers, mais quelle importance cela pouvait-il avoir qu’il tienne sa propre appellation du monde qu’il rejetait avec une hargne sans nom… sans jugement précaire, il avait condamné cette douce serpentarde à frémir entre ses doigts adroits de marionnettiste, alors qu’elle aurait peut-être dû chercher à lui échapper. Elle l’avait peut-être fait, dans cet espoir insensé qu’il l’oublierait, elle, la célèbre star, fille d’une famille l’ayant laissée grandir entre les murs de la célèbres école bien plus sombre que celle d’Angleterre, et pourtant c’était elle qui s’était soumise, elle qui ne pouvait tout simplement pas disparaître de son existence. A moins que cela ne soit le contraire ? Lui l’ombre narquoise, le baiser empoisonné venant s’apposer sur ses tempes la nuit venue.

    « Que me veux-tu Samuel ? Tu sais très bien que je ne peux rien pour toi vu la position que tu occupes.
    - Cesse de te répéter tu veux. N’est-ce pas déjà l’excuse que tu m’avais donnée la première fois ? » expia-t-il sous un soupire qui recommençait brutalement à être chahuté par l’agacement qu’elle éveillait en lui.

    Tandis que ses doigts resserraient leur étreinte sur son poignet, l’attirant plus près encore de sa propre personne alors qu’il ressentait les assauts de sa main sur sa peau, cherchant de toute évidence à lui faire lâcher prise à l’instant ou lui-même braquait sa douce poigne sur le côté, entraînant son bras tout en créant une insistante douleur sous ce geste qu’il paraissait maîtriser sous une adresse suggérant ce que les années n’avaient fait que confirmer. La torture… n’était-il pas un maître à ce jour, connaissant d’infimes mouvements capables de pousser à se mettre à genoux, à supplier, à prier grâce… juste pour mourir plus vite, pas même pour survivre. Il y avait ceux qui au contraire ne craignaient pas pour eux-mêmes, ceux dont il fallait découvrir la faiblesse, externe, tout comme c’était le cas de la sienne, rien n'était véritablement insurmontable dans ce domaine qui était sien.

    « Après tout, ne crois-tu pas que si tu ne me sers plus à rien je devrais t’éliminer pour ce que tu sais ? La mort est le plus sûr des gardiens après tout. Mais à ton avis, qui de nous deux est le plus célèbre ? Qui parcourt le monde ? Qui côtoient des êtres qui savent ce que le reste du monde pense ? Qui mieux que toi pourrait m’apprendre chaque bruissement de feuilles, chaque effleurement taciturne de la pluie sur une branche ? Au contraire Léï… tu peux beaucoup de choses, et je compte sur toi pour remplir ta part du marché. » souffla-t-il d’un timbre subitement plus menaçant.

    Un marché ? La jeune femme pourrait sans doute rire jaune… car il n’avait rien de juste… obéît et tu ne risqueras rien. Cela ne se limitait qu’à cela, une vulgaire bravade d’un destin trop joueur, parfaitement injuste au fond, comme cet insatisfait effleurement de sa joue tandis qu’il relâchait son poignet pour la parcourir du dos de ses doigts, comme un amant pourrait bien volontiers le faire, tanguant sous les affres d’un désir amoureux porteur de ces milles secrets qui s’ébranlaient sous l’illusion blafarde de leur réalité. Alors que sa seconde main maintenait cette pression sur le morceau de bois magique, comme toujours prête à réagir, même s’il aurait été mille fois plus simple d’empêcher tout geste de sa part avant de la punir… qu’elle ose. Chaque fois, chaque jour, il n’attendait que ce fielleux instant, mais il ne venait jamais, comme si ce fameux jour persistait à être bien trop ancré dans la mémoire de la demoiselle.

    « Et puis, ne t’ais-je pas manqué, ma délictueuse Jézabel ? » lui susurra-t-il du coin de ses lèvres qui s’étirèrent lascivement en un sourire moqueur, sarcastique, tout autant que le timbre profond qui s’exhalait de son être pouvait avoir de sous-entendus.
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