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 Un signe vaut tous les mots [Liliane]

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Liliane A. D'Aiglenoir

Feminist
I don't need a man


Liliane A. D'Aiglenoir

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♦ école : Beauxbâtons

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Un signe vaut tous les mots [Liliane] Vide
MessageSujet: Re: Un signe vaut tous les mots [Liliane]   Un signe vaut tous les mots [Liliane] EmptyVen 30 Oct - 14:38


    Liliane avait enfin un peu de temps libre. Non pas qu'elle n'aimât pas travailler, mais plutôt que cela l'éprouvait quelque peu dans une école telle que Poudlard. On y rencontrait décidément d'étranges phénomènes, surtout parmi les professeurs. Elle avait la chance d'être fille de Ministre, ce qu'elle n'aurait pas cru auparavant, sinon, elle aurait passé bien plus que quelques heures à l'infirmerie. Bien sûr, elle y avait déjà été ! Dés les premières semaines, elle avait réussi à énerver ses professeurs, et l'un d'eux, dans un accès de rage l'y avait envoyé. Néanmoins, elle avait passé quelque peu l'éponge. Que pouvait-elle faire d'ailleurs ? Elle ne voulait pas risquer de tensions diplomatiques, qu'elle n'était même pas sûre de provoquer cela dit.

    Princesse Liliane, on la surnommait parfois ainsi à Beauxbâtons. Rien de méchant, c'était une boutade de la part de ses amies, un surnom comme on disait parfois. Elles lui répétaient de temps en temps : « Princesse Liliane, voici ton Prince Charmant ! » et elles s'amusaient à accoster le jeune homme en question : « Prince Charmant, aurais-tu l'obligeance de rendre sa voix à la Princesse ? ». Cela semblait tellement loin l'insouciance de l'enfance ! Évidemment, ce n'était pas sérieux, Liliane n'étant pas spécialement intéressée par l'amour, trop préoccupée par le travail. Avoir un mari et des enfants ? Très peu pour elle. Cela l'entraverait pour le jour où elle ferait le tour du monde. Et comme elle avait sa dignité, elle ne prenait pas d'amant non plus. Trop compliqué et ce n'était pas très moral, d'ailleurs. Au pire, elle se contentait de charmer.

    A Poudlard, cela ne se faisait plus, et pour cause ! Il fallait faire profil bas. Pourtant, on la jalousait parfois pour son habillement jugé trop classe, trop frenchie même. On ne renie pas ses origines toutefois... Surtout quand on a une mère créatrice de mode, propriétaire et fondatrice de la maison de haute-couture Aiglenoir. Ce jour là, elle portait son uniforme de Beauxbâtons, bleu pâle et léger, frappé du blason de son école, deux baguettes entrecroisées, projetant chacune trois étoiles. Pourquoi ne pas mettre un peu de couleur dans ce monde de noir ?

    Marchant d'un pas vif et gracieux dans le couloir, elle se dirigea vers la bibliothèque. Elle avait un livre à rendre, et elle voulait également en emprunter un autre, dans sa langue maternelle cette fois. Entrant dans la bibliothèque, elle salua d'un léger sourire et d'un signe de tête la gardienne des lieux, et lui tendit le livre achevé. Puis, la jeune Française se dirigea vers le fond, où se trouvaient les livres en langue étrangère. Il y en avait peu, mais tant pis. Revoir un peu de français était tout ce qu'il lui importait. Jetant son dévolu sur un livre de contes qui lui rappelait ses amies, Princesse Liliane commença à le feuilleter et tomba sur l'histoire de la princesse muette. Cela l'amusait beaucoup, et ce fut en souriant toute seule qu'elle quitta le rayonnage, le nez toujours plongé dans son bouquin. Elle avait dans l'idée d'envoyer un hibou à ses amis restés à Beauxbâtons.

    L'allée était un peu sombre du fait de sa mauvaise position par rapport aux fenêtres. Elle ne vit donc pas la silhouette assise au milieu, trop occupée à lire. Donc ce qui devait arriver arriva. Liliane, trébucha sur la jeune fille et se rattrapa de justesse à une étagère, heureusement suffisamment fixée au sol pour rester en place. D'abord surprise, puis quelque peu irritée, elle épousseta sa robe, comme pour se ressaisir et regarda enfin la Gryffondor. Elle l'avait déjà vue, pour être quelqu'un de très silencieux mais pas muette toutefois. Pas comme elle. Cette attitude l'exaspérait un petit peu. Quand on pouvait parler, pourquoi s'obstiner à se taire ?

    Mais élevée en diplomate, on le reste. Liliane lui adressa alors un sourire contrit et associa un geste, qui en langage des signes signifiait « Excuse-moi ». C'est qu'elle avait une sacrée gamme de sourires la Lili ! Quand on ne peut utiliser ses lèvres pour parler, on en fait autre chose. Chez la Frenchie, c'étaient les sourires. Il y avait des sourires pour toutes les occasions : pour s'excuser, pour témoigner du respect (plus ou moins fort), pour charmer, pour manifester son contentement ou sa compassion, etc...

    Elle avait sa tablette dans sa poche, de ce fait à la sortit. C'était un cadeau de ses parents pour son apprentissage de l'écriture. C'était une tablette spéciale. Elle pouvait utiliser sa baguette pour écrire dessus, et plus que tout, elle était pliable, mais malgré tout en dur quand on la dépliait, comme un tableau miniature. Tout autour, un cadre en bois incrusté de filets d'or faisait la beauté de cet objet.

    « Je ne t'avais pas vue, excuse-moi. » répéta-t-elle en écrivant cette fois.

    Elle n'avait pas l'intention de rester longtemps, mais elle était malgré tout intriguée par cette Gryffondor qui s'obstinait à se taire. Elle se retint quand même de lui sauter dessus en quelque sorte pour la réprimander. Elle avait peut-être ses raisons. Liliane ne voulait pas susciter sa pitié, elle n'était pas du tout quelqu'un à prendre en pitié d'ailleurs, mais elle voulait lui faire comprendre que la parole était un don merveilleux, qu'on ne pouvait pas refuser comme ça.

    Muette de naissance, elle ne savait même pas quelle voix elle aurait eu si elle n'avait pas été frappée de ce mutisme. Comme seul indice, elle avait la voix de sa conscience, qui ne ressemblait à aucune autre. Cela lui évoquait le doux chant du ruisseau qui courait dans le jardin où elle avait grandi. Peut-être un jour avec les progrès de la médicomagie ? Elle ne savait pas, mais continuait à espérer, bien qu'elle ne soit pas totalement malheureuse de son sort. C'est d'ailleurs une des raisons qui a poussé son père à accorder un budget plus conséquent à la recherche, et qui a suscité la sympathie de ses électeurs. C'était le cas, d'après les sondages d'ailleurs.

    Sortant de ses souvenirs et revenant à l'instant présent, Liliane s'assit à côté de la jeune fille qui avait failli la faire trébucher, bien décidée à la faire parler. Ses amies attendraient quelques minutes encore. De toute façon, elles ne seraient pas au courant de ce retard...
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