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 Who loves to hate the excesses known to excess [Pv]

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Audric C. Veaghan

Audric C. Veaghan

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MessageSujet: Who loves to hate the excesses known to excess [Pv]   Who loves to hate the excesses known to excess [Pv] EmptyJeu 29 Oct - 23:30

Aime comme si un jour tu devais haïr;
hais comme si un jour tu devais aimer.

Bias


    Les souvenirs sont et seront toujours impérissables. Chaque être humain possède une sorte de poche à souvenirs. Cette poche est, suivant l'individu, plus ou moins conséquente. Ainsi, pour ceux qui veulent se souvenir du moindre détails qui font leur existence, cette poche est pleine à craquer. Par brève, ils se souviennent de leurs souvenirs, lointains ou non. Leur capacité à retenir les choses est plus ou moins développée, toujours suivant les individus. Ils se souviendront souvent des choses, des moments heureux ou non. Les flash back sont sur-développés chez ces personnes à la poche à souvenirs pleine à craquer. Ils ne pourront piocher dans ce petit tas qui font d'eux une personne à part entière tellement elle est conséquente. Audric Veaghan avait décidé de trier ses souvenirs et de garder seulement les plus importants. Ainsi, sa poche à souvenirs ne serra jamais pleine à craquer. Il se souviendra toujours avec les plus bref détails qui a fait cette nuit qui l’a changé du tout au tout. Cette nuit où sa mère, protectrice, se donnait la mort pour son fils et son mari, mari qui n’en vaut pas la peine. Il se souviendra toujours de la pointe de peur qu’il venait de déceler dans le regard profond de sa mère. Elle voulait paraître calme et rassurante. Elle a réussit, très bien même. Le petit être était resté sagement sous la cape d’invisibilité pendant qu’à l’étage du dessous, sa très chère mère se donnait la mort. On dit souvent que les sorciers se donnant la mort pour des êtres aimés sont bénies des Dieux. Ces sorciers là sont les meilleurs, aucune peur de la mort, seulement celle de la perte des êtres aimés. Il se souviendra toujours du parfum envoûtant de la belle brune qui lui racontait des histoires pour qu’il s’endorme. Il se souviendra toujours de son rire claire résonnant dans la triste maison familiale. Qu’est ce que cette femme faisait avec un homme horrible ? Un homme qui la battait quant il rentrait ivre le soir. Un homme dépourvu de sentiments envers sa femme. Un homme qui ne l’aimait seulement lorsqu’elle assouvissait ses pulsions. Et pourtant, cette femme éteinte qu’aucune émotion ne transperçait, aimait. Oui, elle aimait son mari. Mais elle était morte, sans vie. On ne pouvait la voir seulement en présence de son fils. Il se souviendra toujours de cet être, de cette magnifique femme. Ce souvenir trônera toujours en mettre sur le petit tas de souvenirs du jeune serpentard.

    Personne ne connaissait vraiment la vie de ce jeune homme, ce qu’il était, ce qui le poussait à courir, on ne connaissait rien. Si les personnes se disant le connaître parlaient entre eux, elles se rendaient vite compte que finalement non, elles ne le connaissaient pas. Bien évidemment, elles avaient toutes une version différente de sa vie! Non, personne ne le connaissait vraiment. On savait juste qu’il aimait les soirées, qu’il aimait boire et terminer ses soirées dans un lit différent avant de s'en aller comme un voleur le lendemain matin. Il ne recontactera jamais les jeunes femmes, c'était juste
    pour une nuit. Il tombe dans la plus grande décadence tel que le cercle vicieux. Sexe, alcool et drogue. Un moyen comme un autre d'oublier le passé et la monotonie. Bien entendu, ces excès sont devenus rare. Il essaye de se contrôler mais ne peut résister à son joint habituel. Personne ne connaissait le vrai Audric Carter Veaghan. Juste qu’il était poursuiveur et capitaine de l’équipe de Quidditch de Serpentard. Qu’il était un vrai goujat avec les filles. Qu’il était mauvais. Que sa famille était à Azkaban (d’après ce que l’on disait). Et que, toujours d’après les rumeurs, ils se drogueraient. Mais au fond, qui connaît vraiment Audric Carter Veaghan ?

    Il était maintenant 20h et quelques. Le vent glacial battait son visage. Ses yeux, même sous la grosse paire de lunettes, étaient maltraités par le froid hivernal qui régnait en roi sur Pourdlard depuis maintenant quelques semaines. L’herbe était gelée et l’on pouvait apercevoir une légère teinte blanche à leur bout. Ses doigts, même sous la grosse paire de gant de cuir, étaient endolorit. Son corps, malgré toutes les épaisseurs de vêtements enfilés un peu plutôt dans la soirée, souffrait. Seul son cou était au chaud. La grosse écharpe de laine et le col roulé tenaient bien leurs rôles. Virage à gauche. Accélération. Rebondissements. Virage à droite. Tour. Ralentissement. Feinte. Accélération. Arme. Tir. Le souafle traversa l’anneau d’or avec un bruit de sifflement. Le vent savait parler. Son bruit ressemblait plus à des cris. Une longue et pénible plainte. Est ce les morts qui laissent des messages aux vivants ? Audric accéléra et rattrapa le souafle avant qu’il ne tombe au sol. S’amusant à le faire passer de sa main droite à sa main gauche pour se réchauffer, il se concentra sur le bruit du vent. Des murmures, des cris, une longue et pénible plainte, puis le silence. Plus rien. Des murmures, des cris, une longue et pénible plainte, puis, le silence. Il s’amusait à répéter ses paroles, comme pour saouler les humains. Un léger sourire apparurent sur les lèvres gelées du jeune homme. Il aimerait être vent. Pouvoir se faufiler à travers les tours du château, à travers les anneaux du terrain de Quidditch, donner la mort à des gens. Son sourire s’élargit à cette pensée. L’esprit Veaghan était à ce moment-là en lui. Cette horrible famille où pas un seul homme n’avait donné la mort. Est ce que le dernier suivait les traces de ses ancêtres ? Possible. Ca l’était tout comme. Il était aussi mauvais que ses oncles et tantes qui pourrissaient dans des cellules d’Azkaban. Replaçant ses pieds comme il faut sur son comète 290 et partit à l’autre bout de terrain. Demi tour. Il fixa les trois cercles d’or qui se dessinaient très légèrement à travers la nuit, remit comme il faut ses lunettes et partit, tout droit. Tir. But. Une fois de plus. Il récupéra la balle rouge au sol cette fois-ci. C’était tout pour aujourd’hui.

    Phoenyx était allongé sur son lit. Elle entortillait ses cheveux autour de son index, d’un geste machinal. La chambre était accueillante, chaleureuse et chaude comparé à l’extérieur. Se frottant les mains tout en soufflant dessus, le jeune homme se laissa tomber sur son lit dans un bruit de couette. Il prit un de ses gants de cuir et l’envoya à sa camarade de chambre. Bim, en plein dans le mile. « Arrête de tripoter tes cheveux, ils vont devenir comme ceux des Gimbi Giantslayers. » La Gimbi Giantslayers était l’équipe de Quidditch du Gimbi, un état de l’Afrique connu pour ses grands magiciens. Certains réussissaient même à parler avec l’au delà. Non pas que les fantômes de Poudlard étaient considérés comme vivant mais tout comme. Il sourit fier de lui avant de se déchausser sans les mains et de faire tomber ses chaussures avec grand bruit. Le silence était rompus. Pauvre Phoenyx qui était au départ, seule avec sa conscience. Le jeune homme mit ses mains derrière sa tête tout en continuant de sourire.

    « Je t’ai manqué ? »
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Phoenyx O. Caldwell

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MessageSujet: Re: Who loves to hate the excesses known to excess [Pv]   Who loves to hate the excesses known to excess [Pv] EmptyDim 1 Nov - 0:51

    Elle ferma les yeux et se sentit partir peu à peu bien loin de la réalité vers un monde beaucoup plus accueillant. Un monde tout autre, un monde où son frère vivait, un monde où la vie était belle et où elle n'était pas cette gamine torturée à l'équilibre fragile. Lorsqu'elle rouvrit ses paupières, sa vision dans un premier temps flou, fit place un court instant à un magnifique kaléidoscope coloré dont les motifs virevoltaient en tout sens. Un sourire vint étiré ses lèvres, accompagnant l'expression de quasi bien-être peinte sur son visage. Étendue sur son lit portant uniquement un boxer et une chemise beaucoup trop grande pour être la sienne, d'ailleurs l'écusson des Serdaigles qui y figurait, confirmait qu'elle ne lui appartenait pas, elle tenait dans sa main droite le flacon vide qui contenait encore quelques minutes auparavant une potion d'un bleu profond de sa création. Les drogues, autant moldus que sorcières, ne lui faisait plus assez d'effet selon elle, il lui en fallait plus pour que l'espace d'un instant, elle oublie tout et que cette douleur omniprésente qui la ronge petit à petit disparaisse. Ainsi elle passait régulièrement une partie de son temps libre dans un cachot désaffecté où elle concoctait toute sorte de potion. Des mélanges détonnant aboutissant parfois, à un chaudron fondu ou qui explose ou encore à un séjour à l'infirmerie où elle racontait qu'elle s'exerçait pour le cours de potion et qu'elle avait fait une erreur dans sa préparation. D'un geste machinale, son index gauche entortillait une mèche de cheveux. Planant toujours dans son monde coloré, sa vision redevint à peu près nette et dans un effet presque réel, elle vit la silhouette d'Abraxan s'avancer vers elle de cette démarche si caractéristique qu'il partageait. Le visage habituellement dénuée de toute émotion de Phoenyx, s'exprimait librement lorsqu'elle était sous l'emprise d'une drogue d'une certaine "puissance". A ce moment précis, on pouvait y lire un mélange déchirant de joie, d'espoir et même d'amour, un amour fraternelle sans borne, qu'elle avait perdue de longues années plus tôt. Il était là devant elle ou plutôt au-dessus d'elle, il descendait d'un ciel imaginaire en sa direction et à cet instant un sourire des plus sincères se dessina sur son visage. Mais tout cela n'était qu'une illusion. Lorsqu'il arriva à sa hauteur, il ne s'arrêtant pas, la heurtant pour se dissiper en un vague nuage de fumée colorée. La joie laissa place à la déception, la frustration et la douleur. Cependant, cela ne dura qu'un instant, bientôt elle retrouvait cette étrange et illusoire sensation de bien-être.

    Elle resta un long moment dans la même position, elle ne saurait dire combien de temps. Ses jambes nues et tellement minces pour ne pas dire maigre étendue et son corps tout aussi frêle que l'on devinait sous la chemise trop grande qui contrastait. On devinait la fragilité que Phoenyx s'appliquait à dissimuler rien qu'en observant son corps trop mince qui semblait lancer un appel au secours. Certains allaient jusqu'à la dire anorexique, certes elle n'en était pas loin mais tout de même, il restait encore de la chair pour dissimuler ses os. Malgré sa maigreur apparente, il était étonnant de voir tous ce que pouvait ou avait pu subir ce corps. Les coups, les sorts puis plus tard, l'abondance de drogue et d'alcool, pourtant, elle était toujours là. Et même s'il vous semble parfois qu'elle est sur le point de s'écrouler ou qu'un simple coups de vent suffirait à la briser, ne sous-estimez jamais sa capacité à encaisser. Vous n'avez qu'à l'observer en cours de tortures, subissant les sorts en s'efforçant de ne rien dire, de ne rien laisser paraître, de rester debout.

    Phoenyx n'avait pas bougé, continuant à enrouler ses cheveux autour de son index et ayant la même expression de bien être qui lui donnait l'air d'un troll face à son repas, lorsqu'Audric entra dans la chambre. Elle ne l'avait pas remarqué trop occupé planait, jusqu'à ce qu'elle reçoive un gant de quidditch en pleine tête. Ouch. Sortant de sa torpeur et reprenant une expression des plus neutre possible, bien qu'elle ne pouvait s'empêcher de conserver un léger sourire béat, elle se redressa, observant son compagnon de chambre comme s'il était Merlin en personne. Il prononça une première phrase en parlant trop vite pour qu'elle ne la comprenne, ou peut-être était-ce elle qui fonctionnait au ralentit. Elle tentait d'assimiler ses paroles mais rien à faire, elle n'y parvenait pas comme s'il avait tenté de communiquer avec elle dans un dialecte étranger totalement farfelu. Tentant toujours de déchiffrer sa phrase, elle répéta en penchant la tête sur le côté « Gimbi ? » Elle laissa échapper un léger ricanement avant de secouer la tête avec ferveur de gauche à droite dans l'espoir de remettre un peu d'ordre dans ses idées et de retrouver ne serait-ce qu'un peu de lucidité. Et, compte-tenue du laps de temps qui s'était écoulé depuis, qu'elle avait ingurgité sa mixture dont elle m'aime ne se souvenait pas de la composition, les effets s'estompait lentement. Ainsi, elle comprit parfaitement la seconde phrase de son interlocuteur qui était heureusement pour elle beaucoup plus courte et simple. « Je t'ai manqué ? » Son sourire s'agrandit, tandis qu'elle se levait abandonnant sur le lit la fiole vide. Elle alla rejoindre Audric et se plaça au-dessus de lui, son visage quelques centimètres au-dessus de celui de son ami, ses jambes décharnées de part et d'autre de ses hanches. Elle plongea ses yeux aux pupilles anormalement dilatés dans ceux de son camarade et répondit la plus convaincante et sensuelle possible. « Pas autant, que je ne t'ai manqué. J'en suis certaine. » Elle ne parvint pas à garder son sérieux et explosa d'un rire enfantin, avant de se laisser tomber sur le côté, se retrouvant allongée près d'Audric. Ses éclats de rires témoignaient de son état mais qu'importe puisque pendant ce temps-là, elle avait cette sensation d'être légère, de retomber dans une enfance qu'elle n'avait pas eue, d'être insouciante. Une poignée de seconde plus tard, elle avait repris son sérieux et dit tout simplement. « J'ai trouvé de quoi m'occuper. » La nature de son occupation ne laissait aucun doute. Surtout lorsque la fiole posait sur son lit alla s'écraser par terre produisant le bruit si singulier d'un objet de verre qui se brise. « Oups.»




    HJ : Désolée, du temps de réponse.
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Audric C. Veaghan

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MessageSujet: Re: Who loves to hate the excesses known to excess [Pv]   Who loves to hate the excesses known to excess [Pv] EmptyDim 1 Nov - 18:36

    Il pleut. Elle lève la tête pour apercevoir les nuages et les trombes d’eau qui en tombent. Les gouttes s’écrasent contre ses pommettes et glissent sur ses joues comme des larmes. Quelques mèches brune se collent contre son front. L'eau s'écoulent de ses boucles et continuer sa course dans son dos. Elle aime la pluie. Elle a toujours aimé la pluie. Elle aime ce ciel ombrageux qui pleure toutes les larmes de son corps. Elle aime les rayons du soleil qui filtrent difficilement à travers les épais nuages.
    Elle tarde à ouvrir son parapluie. Elle se retourne et contemple les façades du conservatoire. Si on prête l’oreille, on peut même entendre quelques notes d’harpe … C’est beau. Elle ferme les yeux et s’échappe durant quelques secondes. Des bruits de pas la tirent de sa rêverie. Elle réouvre les yeux. Un jeune homme se trouve à côté d'elle. Il a dû courir car il respire comme s’il venait de faire un deux milles mètres. Sa respiration est haletante. Il tourne la tête, la regarde. Elle lui sourit, il lui sourit. Un magnifique sourire. Il doit avoir froid. Elle lève son parapluie pour lui offrir un petit coin au sec. Il lève la tête, aperçoit le parapluie. Il est tellement grand qu'elle doit presque se mettre sur la pointe des pieds. Tout à coup, il attrape le parapluie. Sa main touche la sienne. Elle la retire d’un geste vif et la plaque contre sa cuisse.
    « Pardon. »
    Sa voix grave la fait frissonner.
    « C’est rien, murmure-t-elle dans un souffle a peine audible … »

    Maudit soit le jour où sa très chère mère a rencontrer son horrible mari. Elle s’est éteinte par sa fautte. Plus aucun sourire n’illuminait son si doux visage. Plus aucun sentiment n’animait son fragile corps si fort. Elle aimait son mari, son mari qui lui donnait tant de fois des coups de fouets. Elle l’aimait au point de rester de marbre lorsqu’il lui faisait l’amour. Plus aucune sensations, aucun sentiment lors de cet acte charnel où deux corps ne faisaient en aucun cas un seul et unique être. Elle l’aimait, elle le savait, mais ne pouvait le faire savoir. Elle était morte, sans vie. Même les douces sensations de bonheur ne pouvaient la réanimer. Elle était sans vie.

    Il aurait aimé pouvoir se souvenir de chaque détails de la voix de sa mère lui racontant le soir où elle a vu son père pour la première fois. Chaque détails ayant toute son importance. Elle aurait aimé remonter le temps et revivre ses froides soirées d'hiver passées autour de la cheminée, couverture sur le dos. Audrina aimait tant raconter le jour où elle a rencontré l'homme de sa vie à son fils. Mais son histoire se ternissait toujours au fil des paroles. Audrina se fermait, s’éteignait. Le bonheur existait au tout début de son couple. Mais elle ne connaissait pas encore son mari. Elle le pensait bon. Bon au point d’être enfermé à Azkaban ?

    Il attend sous la cappe d’invisibilité. Pauvre petit garçon écoutant toujours ce que sa douce mère lui disait, tel la parole de Dieu. S’en veut il maintenant ? S’en veut il de ne pas avoir agit ? S’en veut il d’avoir obéit ? Il court dans le salon après avoir entendu son cri de désespoir et d’amour. Ses pieds se dérobent sous lui. Chaque pas se rapprochant de la triste réalité le terrorise. Son corps, au sol. Aucune trace de sang. Il met ses mains devant sa bouche pour s’empêcher de crier.

    Il aurait aimé pouvoir continuer sa petite vie tranquille dans la banlieue de Londre. Pouvoir continuer ses études et ne pas avoir cette envie d'évasion, cette envie de fuir, de courir. Courir, toujours courir sans se retourner. Ne pas regarder le passer, se concentrer sur le futur. Ne pas avoir de port d’attache. Aucun sentiment. Ne se faire confiance qu’à soi. Le petit garçon a-t-il peur d’être encore une fois déçu ?

    Ses longues boucles noir de jais sont toujours brillantes. Sa bouche rosée se ternie d’une pointe de bleu. Ses longs doigts fins couleur de neige sont toujours aussi beaux. Les mains d’une pianiste sont toujours magnifiquement belles. Sa main droite est posée sur son cœur. Dernier signe d’amour qu’elle transmettra aux deux hommes de sa vie. Sa légère robe blanche lui donne un air d’ange. Pour la première fois de sa vie, le petit garçon peut voir un réel sourire sur la fine bouche de sa mère. Est elle contente d’avoir rejoint le monde des non vivants ?

    Il aurait aimé sentir encore la douce odeur sucrée du parfum d'Audrina. Pouvoir se blottir contre elle, même à vingt an encore. Voir Audrina coiffer ses belles boucles. Sentir l’odeur des petits pains chaud lorsqu’il descendait le dimanche matin. Sa très chère mère, le seul et véritable amour de sa vie.

    Les chaudes larmes coulent sur les joues du petit garçon. Ses jambes le lâchent. Il s’écroule sur le sol froid et terne. Plus aucun objet ne paraît vivant. Un cris. Celui d’un petit garçon en détresse. Celui d’un appel à l’aide. Celui d’une rage intérieure qui se forme. Celui d’une haine envers son père. Celui qui a petit à petit grignoté les parcelles de vie du corps de sa mère pour l’éteindre. L’envie de tuer son concepteur.

    Il aurait aimé ne pas à avoir cette vision de ce corps inanimé de l’être qui lui était le plus cher.
    Il aurait aimé ne pas tomber dans ce cercle vicieux. Alcool, drogue, sexe.
    Il aurait aimé que son père soit hors de ses barreaux pour pouvoir lui crier toute la haine qu’il a envers lui.
    Il aurait aimé que ça se soit passé autrement.


    Phoenyx avait l’apparence d’une loque. Son frêle corps était dans une large chemise au blason de Serdaigle. Ses longs cheveux qu’elle tripotait instinctivement lui donnait l’apparence d’un ange. Un ange déchu. Audric connaissait très bien sa colocataire. Elle avait dû s’enfermer dans un des cachots de l’école et concocter une potion aux effets plus que douteux. Son sourire béat sur ses lèvres, Audric avait vu juste. La fiole qui se trouvait entre ses longs doigts fins en disait long sur son état. Un énième sourire apparut sur les lèvres du jeune homme. Elle ne suivait pas ce qu’il lui disait et encore moins le destin capillaire des Gimbi Giantslayers. Audric connaissait son amie depuis pas mal de temps pour savoir ce qu’elle allait faire, surtout lorsqu’elle était dans un état second comme celui-ci. Elle se levait et vint s’installer à califourchon sur le jeune Serpentard. « Pas autant, que je ne t'ai manqué. J'en suis certaine. » Sa voix se voulait sensuelle. Le visage de la blonde était à quelques centimètres de celui du jeune homme. Il ne put s’empêcher de baisser son regard sur les lèvres de la jeune femme avant de revenir à ses pupilles anormalement dilatées. Il se rapprochait de plus en plus de ses lèvres tout en entre ouvrant sa bouche d’une manière sensuelle. Audric savait lui aussi y faire dans l’air de la sensualité. Ses nombreuses conquêtes pouvaient en témoigner. « Chaque secondes passées sans toi me sont interminables Phoenyx. » Sourire aux lèvres, il aimait toujours rentrer dans son jeu. Surtout lorsqu’elle était dans un état second. Elle rigola de sa voix claire et cristalline avant de se laisser tomber aux cotés du jeune homme. Posant un bras autour des épaules de son amie, elle lui expliquait qu’elle avait trouver un amusement. Il l’avait, bien évidemment deviné lorsqu’il avait posé un pied dans la chambre commune. Les deux Serpentards aimaient ce genre d’addiction. Pouvoir planer, rire d’un rien et oublier le quotidien et le passé. C’était un de leur passe temps favoris. Passant la main dans les cheveux de la jeune blonde tout en fixant le plafond, il pensait aux effets qu’il pourrait avoir en goûtant un jour une drogue plus dur que celles qu’il avait habituellement l’habitude de prendre. Celle de Phoenyx devait être puissante. Rien comparé à ses médicaments, à son habituel joint ou autre.

    « Il faudra que tu me donnes tes recettes ma belle. »
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Phoenyx O. Caldwell

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MessageSujet: Re: Who loves to hate the excesses known to excess [Pv]   Who loves to hate the excesses known to excess [Pv] EmptyLun 2 Nov - 17:58

    Son bras musclé qui entourait ses frêles épaules, sa main qu'il passait dans ses cheveux, Phoenyx avait une impression de déjà vu. Ce n'était pas le même lieu, ni la même époque, ni la même personne mais tout était pourtant similaire. Elle ferma les yeux un court instant et partit dans les méandres troubles de ses souvenirs.

    « T'inquiètes pas princesse, un jour il paiera. » la voix profonde d'Abraxan se voulait rassurante mais on y décelait toute la rage qu'il éprouvait pour son géniteur. Si seulement il avait su qu'il allait falloir qu'il donne sa vie pour qu'enfin les gens ouvrent les yeux. Petit ange blond, du haut de se six ans, Phoenyx regardait les marques sur le visage de son ainé une larme courant le long de sa joue. Elle pleurait. A cette époque, elle était encore capable de pleurer, de montrer ses émotions. Elle était encore humaine, du moins avec son frère. Ce frère qu'elle aimait tant, qui la protégeait avec tant de soin, qui avait quitté l'enfance bien trop tôt pour entrée dans le monde des adultes. Ce frère qu'elle perdrait trop tôt.

    Abraxan s'approcha de Phoenyx et s'assit à ses côtés, avant de s'allonger à même le sol, en l'entraînant avec lui. Son bras passés autour d'elle, et sa main lui passait dans ses cheveux lui murmurant de belles paroles, lui racontant comment lorsqu'il serait plus grand, il partirait en l'emmenant avec lui. Et tant d'autres histoires auxquelles ils voulaient tout deux croire mais qui ne se réaliseraient jamais. Cette attitude, s'allonger ainsi, et lui parler du futur qu'ils vivraient ensemble en lui caressant les cheveux, était très fréquentes. Il l'adoptait pour la calmer ou lorsqu'il venait d'encaisser les coups et autres sorts de son père ou encore lorsque ses désillusions et ses incertitudes se faisaient trop grandes.

    « T'inquiètes pas princesse, un jour il paiera. » Depuis ce jour, cette phrase ne cessait de résonner dans la tête de Phoenyx. La hantant, comme pour lui rappeler que ce n'était toujours pas le cas. Certes, son paternel se trouvait enfermé à Azkaban mais cela n'était pas suffisant. Il n'avait même pas reçu le baiser du détraqueur et ceux après dix ans. Cette pensée avait le don de faire enragée la belle serpentard qui savait qu'avec le nouveau ministère, il ne le recevrait sûrement pas de si tôt et au contraire pourrait même se voir relâcher. Mais il y avait peut-être un bon côté à cette dernière hypothèse, si jamais il venait à être relâché Phoenyx pourrait venger son frère à son aise. Peu importe si cela la menait à Azkaban, si un jour elle devait se retrouver face à son géniteur, elle s'était promis de lui faire payer. Elle ne se contenterait pas de le tuer, elle le ferait souffrir autant qu'il a pu faire souffrir son entourage voir plus, et lorsqu'il suppliera de l'achever alors à ce moment, elle le tuerait...Ou pas. Peut-être le laisserait-elle en vie seule avec sa douleur.

    Rouvrant les yeux, Phoenyx se raidit l'espace d'une poignée de seconde, bouillonnant d'une rage sans borne, qui s'évanouit presque instantanément grâce aux effets de la drogue qui la détendit à nouveau. Comme si rien ne s'était passé, comme si elle venait d'oublier ce qu'il venait de se dérouler dans son esprit fragile et perturbée. Un léger sourire vint à nouveau se placer sur ses lèvres délicates alors qu'elle se mettait à fredonnait l'air d'une chanson qui lui passait par la tête. Étonnant de voir la vitesse à laquelle tout cela s'était succédée, avec quelle facilité la drogue permettait de passer d'un sentiment à un autre.

    Elle perçut la voix d'Audric lui demandant de lui faire part de ses recettes personnelles et ce fut comme un électrochoc, ses yeux s'ouvrirent un peu plus et furent traversé par une brève lueur d'appréhension. Avant qu'elle ne reprenne exactement la même expression que quelques minutes auparavant, juste avant qu'il ne parle. Une expression de béatitude parfaite.

    « Je ne m'en souviens pas. »

    Sa voix était calme, rêveuse, rien à voir avec le tourbillon incessant de pensées qui lui traversait l'esprit. Tout se mélanger, son frère, son géniteur, Audric et ce kaléidoscope coloré qui persistait. Elle tenta de se concentrer sur son ami, il voulait ses recettes. Et elle lui avait menti, en lui disant qu'elle ne se rappelait plus. C'était faux. Elle se revoyait vaguement mettre quelques gouttes d'essences de Belladone, une racine de Dictame, une pincée de Gingembre ou encore trois feuilles de Mauve Douce. Quant aux autres ingrédients, il lui aurait été facile de les retrouvés à partir d'un des flacons encore pleins qui lui restait. Mais elle ne voulait pas lui donner de peur qu'il devienne comme elle. Pour l'instant, il s'en tenait au bédot ou à quelques petits médicaments, des drogues dites « douces ». Et, il était mieux qu'il s'en tienne à ça, qu'il ne se détruise pas comme elle le faisait, qu'il en arrive au même point qu'elle. Elle était lucide sur ce point, elle savait qu'elle était une loque, complètement accroc. Elle assistait impassible à sa déchéance et croyez la, il n'y a rien de marrant à se haïr à ce point et se regarder ainsi sombrer, un peu plus chaque jour.

    « Je m'en souviens. »

    La culpabilité de lui mentir l'avait rattrapé et elle avait avoué mais elle rajouta presque aussitôt.

    « Mais je ne te les donnerai pas. Ne me le demandes pas. Ne deviens comme moi, ne deviens pas comme ça. »

    Elle avait appuyé sur le "moi" et le "ça" en lui montrant tout le dégoût et le mépris qu'elle s'inspirait à elle-même. Elle se tut un instant et repris l'air de rien.

    « Et ton entraînement ? »
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