Cailean E. Sadovski
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Sujet: Cailean « Ecrire, c'est une façon de parler sans être interrompu. » Lun 2 Nov - 19:14 |
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UNDERCO.
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Lullaby E. Woodwolf
smoke my tears away ; l'univers existe pour que j'existe.
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Sujet: Re: Cailean « Ecrire, c'est une façon de parler sans être interrompu. » Mar 3 Nov - 13:01 |
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Le 19 décembre 2010.
Cailean, Cela fait une éternité que je n’ai plus de tes nouvelles. Je n’irai pas jusqu’à dire que je m’inquiète, mais il est certain que je n’ai pas l’esprit tranquille lorsque tu n’es pas à mes côtés, surtout par ces temps-ci, surtout après ce que tu as tenté de faire quelques mois plus tôt. J’espère que tu es conscient que tu ne seras jamais plus à l’abri, à présent. Je n’ose ma foi pas en dire davantage, j’ai peur que mon courrier soit surveillé. Je vois d’ici ton regard moqueur. Peut-être vais-je un peu trop loin en avançant cette possibilité, mais, comme je te l’ai dit lors de nos derniers échanges, un professeur a après tout bel et bien mis en place pour m’observer de loin, caché dans l’ombre afin de m’abattre au moindre de mes faux pas. Il ne serait ainsi pas étonnant qu’en plus de ça, mes lettres soient ouvertes, analysées, décortiquées, jusqu’à ce qu’ils puissent enfin s’insinuer dans mon crâne. Malheureusement pour eux, de toute façon, ils n’y comprendraient pas grand-chose. Quoiqu’il en soit, ne m’en veux donc pas, ne m’en veux pas de me laisser cerner par ces angoisses auxquelles tu as toi-même été confronté par le passé.
J’ai l’impression de réellement devenir folle, j’en viens à avoir peur de mes propres réactions, de mon comportement irréfléchi et des extrêmes que je peux parfois atteindre, désespérée et seule. Te rappelles-tu des nombreuses fois où tu m’as rattrapée, au bord du gouffre, cet été ? Mon corps se brise, les tremblements me contrôlent, et je pourrais perdre la tête, si tu n’étais pas là. Je t’attends toujours, vois-tu, mais tu n’es pas là. Je ne pensais pas que le temps serait si long sans toi, je n’avais pas prévu avoir besoin de ta présence pour réussir à me sentir mieux. Et pourtant, je ne peux échapper à la réalité, pas cette fois-ci, pas quand chaque parcelle de mon corps me hurle de céder. Je n’ai jamais pu lutter contre moi-même, je suis la faiblesse incarnée, le vice me berce tendrement tandis que je m’écroule dans les bras de Morphée, bien moins innocent qu’il n’y paraissait, et mes nuits se font chaotiques, le réveil est toujours un peu plus douloureux, les pieds bien ancrés sur Terre, je m’efforce d’affronter une nouvelle journée. J’aimerais que la prochaine soit plus douce, Cailean, j’aimerais avoir quelque chose auquel m’accrocher. Tu me manques. Ta présence me manque.
Je serai à cet endroit dans lequel personne n’ose se glisser, je serai aux portes des enfers, dans cette tornade hurlante, je serai là et jamais ailleurs. Dans trois jours, à la même heure que celle qui était indiquée par l’horloge murale la dernière fois que l’on s’est vu. Rejoins-moi.
Lullaby.
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